La Fnaut Franche-Comté dénonce la concurrence du transport aérien

L’aéroport de Dole-Tavaux continue de faire couler de l’encre. Dans un communiqué, la Fédération des associations d’usagers des transports de Franche-Comté rappelle son opposition au transport aérien de courte distance, lorsque celui-ci est en concurrence directe avec le rail. C’est d’ailleurs l’avis des jeunes écologistes de Franche-Comté qui appellent à une manifestation ce samedi 27 avril à Tavaux « contre le développement de nouvelles lignes à l’aéroport de Dole.

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En cause principalement, les deux liaisons aériennes aller-retour subventionnées entre les aéroports de Dole-Tavaux et Paris-Orly. "La Fnaut Franche-Comté à dénoncé avec stupeur et indignation, ce mauvais coup porté au transport ferroviaire pouvant mettre en difficulté par une concurrence frontale la pérennité des liaisons TGV Lyria Paris-La Suisse passant par notre région", nous explique t-on.

Si ces liaisons sont pour le moment en stand-by, faute d'obtention de créneaux horaires pour se poser à Paris-Orly, la Fnaut insiste sur le fait que, pour ne pas être en concurrence avec le transport collectif terrestre, "l'avion doit payer ses coûts externes".

"Aujourd'hui, le prix du carburant représente 33 à 35% du prix du billet pour les compagnies à bas coût sur les vols ''court et moyen courrier''. Si le kérosène était taxé comme le gazole, son prix doublerait et par suite le prix du billet augmenterait de 30 %", précise la Fédération.
Pour un aller Dole- Paris, le prix du billet (annoncé à 80 €) serait donc majoré hors subventions de 24 €, le portant à 104 € ; ce qui le rendrait moins attractif par rapport au prix d'un billet TGV de 1ère classe.

Pas défavorable aux vols long courrier

La Fnaut Franche-Comté ne se dit toutefois pas défavorable à l'utilisation des transports aériens long courrier, voir moyen courrier, "à condition que ces derniers ne soient pas en concurrence directe avec le rail et non subventionnés." Et d'ajouter : "L'aéroport de Dole-Tavaux existe -compte tenu de ce qu'il a coûté aux contribuables depuis des années-, utilisons le pour des charters longs courriers, mais cessons définitivement tout investissement de capacité."

Elle demande ainsi la suppression des subventions directes ou indirectes aux compagnies à bas coût et préconise dans un premier temps, une taxation du prix du billet d'avion en concurrence frontale avec le TGV.

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