La métropole parisienne influence-t-elle la Bourgogne-Franche-Comté ?

Selon une étude de l’Insee dévoilée ce jeudi 13 juin 2019, il apparaît ainsi un espace ayant une certaine continuité dans ses dynamiques de développement, qui s’étend au-delà de la région Île-de-France, sur douze départements des cinq régions limitrophes dont fait partie la Bourgogne-Franche-Comté…

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Voici les départements influencés : l’Yonne pour la Bourgogne-Franche-Comté, l’Eure-et-Loir, le Loiret, le Loir-et-Cher, l’Indre-et-Loire pour le Centre-Val de Loire, la Marne, l’Aube pour le Grand Est, l’Aisne, la Somme, l’Oise pour les Hauts-de-France et la Seine-Maritime,
l’Eure pour la Normandie.

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Par quoi cela s'explique-t-il ?

L'étude relève que l’agglomération parisienne dépasse très nettement les autres agglomérations françaises en nombre d’habitants. Cette primauté de la capitale dans la hiérarchie urbaine se traduit par une organisation particulière de l’armature urbaine qui l’entoure, "laissant peu de place aux grandes villes", est-il indiqué. 

Néanmoins, les territoires limitrophes à l’Île-de-France bénéficient de dynamiques de développement plus favorables que ceux qui sont plus éloignés des limites de la région parisienne, en lien avec des relations plus intenses avec celle-ci, même si cet effet s’estompe depuis la crise économique. 

L’évolution de l’emploi et de la population s’organise de façon "concentrique" autour des plus grandes agglomérations de France, indique l'Insee qui explique qu'au cours "de ces dernières décennies, les dynamiques les plus positives se constatent non pas au cœur de l’agglomération parisienne, mais sur ses alentours".

Cet espace où les dynamiques d’emploi ou de population sont plus favorables sur le long terme s’étend sur un rayon de plus de 100 km autour de la capitale, dépassant ainsi les frontières de l’Île-de-France. Au-delà, d’autres grandes villes sont présentes et interagissent avec leur environnement : Orléans, Rouen, Amiens, puis Reims et Troyes. Ces dernières peuvent constituer des relais de l’influence de l’agglomération parisienne pour leurs alentours qui n’ont pas forcément d’échanges privilégiés directs avec l’Île-de-France.

D'autres études à venir…

Cette étude a été produite dans le cadre d’un partenariat entre le Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET) et l’Insee, grâce aux travaux menés en collaboration avec les Secrétariats généraux pour les affaires régionales (SGAR) et les Directions régionales de l’Insee d’Île-de-France, de Bourgogne-Franche-Comté, du Centre-Val de Loire, du Grand Est, des Hauts-de-France et de Normandie.
Elle est accompagnée d’autres études à paraître : au total, entre le mois de juin et la fin 2019, six études réalisées par des directions régionales de l’Insee seront publiées.

Ces publications porteront entre autres sur les flux démographiques et sur les dynamiques des territoires aux franges du bassin parisien. Elles couvriront un vaste territoire composé de 20 départements et s’étalant sur six régions allant de la Baie de Somme à la Touraine, et du Perche jusqu’au vignoble de Champagne.

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