La Piquante : “Se faire tatouer et prendre un chocolat chaud”

Elle pique, elle dessine, elle colore, elle tatoue, elle est tatouée, elle est sympa, elle a de l’humour, elle est douce, elle a du caractère… C’est la piquante… ou Monia, 43 ans, une nouvelle tatoueuse qui s’est installée dans le quartier Rivotte à Besançon il y a quelques jours. Dans son salon de tatouage très coloré, très « girly » et en même temps chic, Moon’ de son surnom, commencera à tatouer dès le mois d’avril. En attendant, il est possible de venir au salon discuter avec elle, boire un thé et prendre rendez-vous !

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Monia est diplômée de l'école des Beaux-Arts de Besançon. Après avoir travaillé en tant que graphiste-maquettiste dans la publicité, la jeune femme a été éducatrice spécialisée pendant 12 ans. Une période pendant laquelle elle a enseigné les arts plastiques à des mineurs délinquants. Mère de deux enfants dont un petit garçon de 4 ans, Monia a pris un congé parental de trois ans pendant lequel elle a créé des bijoux au sein du collectif bisontin Zone Art. Il y a près de deux ans, après s'être rendue compte que ses tatouages lui coutaient cher, elle a décidé de s'offrir un kit de tatouage et de se tatouer toute seule sur les doigts et sur les jambes…

Autodidacte et "pas plus con qu'une autre"

Au départ, elle pensait se tatouer seule dès qu'elle en aurait envie… Finalement, son talent en a séduit plus d'un : "quand des copains passaient à la maison boire un verre, ils voyaient ce que je m'étais fait sur les jambes et ont bien aimé". Finalement, elle s'est dit "je ne suis pas plus con qu'une autre, pourquoi pas me lancer dans le tatouage". Elle a donc commencé son entraînement sur un autre support qu'elle-même, autrement dit, sur un pied de porc (la peau de cet animal est la plus ressemblante à celle de l'homme. Cet exercice est très courant chez les apprentis tatoueurs).

Par ailleurs, même si elle n'est pas passée par la case "apprentie tatoueuse", ses ami(e)s tatoueurs lui donnent des astuces et des conseils pour se perfectionner.

Se faire piquer dans la dentelle…

Le réalisme, ce n'est pas son truc à Monia. Elle préfère ce qu'elle appelle "le traditionnel", des dessins plutôt simples dans l'élaboration mais qui peuvent être très complexes lors du rendu. D'ailleurs, elle adore ajouter sa petite touche personnelle (mais elle laisse le client en décider) en terminant ses dessins par de la dentelle (voir photos ci-dessus) autour de ses motifs.

Un salon de tatouage mais pas que…

A l'avenir, Monia aimerait faire de l'accueil de son salon un lieu de vie, de passage notamment grâce à des expositions d'artistes qu'elle selectionnera ou encore par l'intervention de temps à autre d'une de ses copines esthéticienne "pour que la copine qui accompagne la/le futur(e) tatoué(e) puisse aussi passer du bon temps". Enfin, la jeune tatoueuse aimerait que les clients se sentent bien, dans son salon, quitte à se faire tatouer, boire un chocolat chaud, un thé dans un univers coloré et cosi.

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