SUD PTT craint la fermeture de la plateforme “courrier” de Besançon…

Depuis plusieurs mois, le Syndicat SUD PTT du Doubs interpelle les élus sur la situation de la Plateforme industrielle du courrier (PIC) de Besançon. Celle-ci est menacée de fermeture à l’horizon 2015.

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Mises en place dans les années 2000 dans le cadre d’une grande réorganisation des services postaux, ces plateformes centralisent et traitent le courrier avant son acheminement. Elles devaient permettre de faire face à la concurrence. Au nombre de 120 au départ, "on en compte aujourd’hui plus qu’une soixantaine en France", signale Julien Juif du syndicat Sud PTT du Doubs.

Après les fermetures successives en 2009 des plateformes de Lons-Le-Saunier, Vesoul et Belfort, ce serait donc au tour de celle de Besançon, "le dernier centre de la région." Les rumeurs vont bon train, mais la direction régionale de la Poste n'a rien confirmé pour l'heure. Une radio locale aurait même diffusé l'information sur ses ondes selon le syndicat.

La mutualisation en cause ?

"La Poste a annoncé la fermeture de 15 centres de tri similaires en 2014, en Ile-de-France et dans le Sud. Besançon ne serait pas concerné, mais il est possible qu’on ne parle pas des prochaines fermetures de site en raisons des élections proches", explique Julien Juif.

La fermeture de la plateforme bisontine supprimerait des coûts de fonctionnement et de transport selon le syndicat. La mutualisation potentielle avec la Bourgogne pourrait aussi avoir son rôle. "Nous ne sommes même pas sûrs d’avoir encore une direction régionale en 2015. La Franche-Comté est la région sacrifiée." À terme ce sont 250 emplois qui sont concernés, plus les emplois annexes qui gravitent autour (femmes de ménage, technicien, agents de sécurité...) Pour le syndicaliste, les nouvelles générations auront peu de chance de travailler à la Poste : "les départs en retraite ne sont pas remplacés et les nouvelles embauches se font en statut précaire."

Intervention du maire

Depuis septembre, du trafic courrier de la partie Nord Franche-Comté, normalement traité au centre bisontin, est déjà envoyé sur d’autres plateformes : à Strasbourg et en Lorraine. À compter du 17 février, ce sera au tour du courrier du Jura d’être transféré sur la plateforme de Dijon. "Ce sont nos collègues dijonnais qui nous en ont informés", note Julien Juig. Si cela venait à se confirmer, le syndicat compte bien réagir. Il a déjà alerté les élus locaux.

Le maire de la ville, Jean-Louis Fousseret, a reçu une délégation du syndicat et serait intervenu auprès de la Poste et du Ministre des Finances, Pierre Moscovici, demandant l’arrêt du transfert du Jura et la pérennité de la PIC de Besançon.

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