La police municipale n’intervient plus à Planoise : “C’est abandonner les Planoisiens” pour L. Croizier

Depuis le 23 décembre, les agents de la police municipale de Besançon ont pour ordre de ne plus intervenir dans le quartier Planoise en raison d’une guerre des gangs ayant encore engendrer la mort d’un adolescent le week-end dernier. Pour Laurent Croizier, député de la première circonscription du Doubs et conseiller municipal, "c’est un renoncement incompréhensible".

Quartier de Planoise © DR

La police municipale a pour ordre de ne plus intervenir sur les points de deal à Planoise. Selon le député du Doubs dont la permanence se situe dans ce quartier, cette décision est "un renoncement incompréhensible à l’heure où les faits d’actualité nous poussent plus que jamais à la mobilisation et à l’unité." Il ajoute que par cette consigne, "la municipalité faillit à ses responsabilités, la police municipale doit maintenir sa présence à Planoise. Renoncer, c’est abandonner les Planoisiens !"

L’armement de la police municipale 

Pour Laurent Croizier, cette situation "justifie la proposition d’armer la police municipale pour lui permettre de se protéger et de maintenir sa présence sur le terrain. C’est d’ailleurs le cas de plus de la moitié des policiers municipaux en France. Les policiers municipaux bisontins de leur propre aveu, se sentent esseulés et déconsidérés."

Il déplore que "depuis le début du mandat, jamais les effectifs n’ont été au complet. Un seul équipage de police municipale est présent sur les secteurs Planoise, Hauts-du-Chazal et Châteaufarine, c’est très insuffisant. En comparaison, c’est 6 à 8 équipages de la police nationale en permanence pour le seul quartier de Planoise."

Le député réitère sa demande auprès de la municipalité "d’augmenter les effectifs de la police municipale, d’armer les agents après formation, d’installer les 6 ou 7 caméras de vidéoprotection signalées manquantes par la police nationale à Planoise et à chaque entrée de ville."

"Plutôt que le renoncement, j’appelle Anne Vignot à prendre ses responsabilités. J’ai toujours déclaré être prêt à l’accompagner", conclut-il. 

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