Le nouveau préfet du Doubs, Rémi Bastille, place la sécurité au rang 1

Monsieur Rémi Bastille a officiellement pris ses fonctions à la préfecture du Doubs lundi 29 janvier 2024 à Besançon a l’occasion d’une cérémonie de commémoration en mémoire des victimes de guerre à l’esplanade des Glacis. À la suite de cela, le nouveau préfet du Doubs s’est prêté au jeu des questions-réponses pour son premier entretien avec la presse. 

© Cassandre B.

Rémi Bastille est né à Pontarlier mais a vécu dans le Jura, "je suis Comtois" tranche le nouveau préfet lorsqu’il s’agit de se présenter. S’il s’est dit "enchanté" de s’installer ici, il a reconnu que le département du Doubs était pour lui est un territoire qu’il "connaît mal" mais qu’il s’apprête à très vite découvrir. 

"Je connais en réalité très peu le Doubs parce que j’ai grandi dans le Jura comme un enfant grandit dans un canton. Besançon ? Je n’ai pas fréquenté cette ville dans le cadre de mes études, le Nord Franche-Comté encore moins donc c’est une découverte pour moi ce département et ce territoire". 

Diplômé de l’Institut d’études supérieures de Strasbourg puis de l’École nationale d’administration (Ena) en 2009, Rémi Bastille débute sa carrière en 2011 en tant que chargé de mission auprès du secrétaire général du ministère de l'intérieur, de l’outre-mer, des collectivités territoriales et de l’immigration. En 2015, après trois ans en tant que directeur de cabinet du préfet de la Savoie puis de la Corse, il obtient le poste de chef de cabinet adjoint du Premier ministre.

Il est ensuite nommé conseiller chargé des affaires régaliennes au cabinet de la ministre des Outre-mer en 2017, puis devient, deux ans plus tard, chargé de mission auprès du secrétaire général du ministère de l’Intérieur. En novembre 2020, Rémi Bastille poursuit sa carrière en tant que Secrétaire général du haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie et devient directeur adjoint par intérim du cabinet du ministre de l’intérieur et des Outre-mer en septembre 2023. 

Premier dialogue avec le monde agricole

Il est finalement nommé préfet du Doubs le 12 janvier 2024 et succède à Jean-François Colombet, institué au poste de préfet depuis le 12 juillet 2021.

Une nouvelle mission que le préfet a accueilli avec "un immense honneur", qu’il "appréhende avec beaucoup de plaisir car je suis convaincu que c’est un territoire magnifique" surtout en terme "de diversité de ses sujets".

Parmi les premières missions qu’il a choisi d’aborder en sa nouvelle qualité, Rémi Bastille a commencé par un sujet d’actualité en allant ce lundi à la rencontre du monde agricole. Le préfet s’est rendu sur le rond-point d’Étalans afin d’échanger avec les agriculteurs sur leurs revendications actuelles. "Pour construire des réponses il faut commencer par les écouter donc on va prendre ce temps d’échange" a insisté le préfet qui a ajouté "être conscient de l’importance du monde agricole dans le département". 

La sécurité comme objectif numéro 1 

Le préfet place au rang 1 de ses préoccupations la question de la sécurité. "C’est le coeur de la fonction de l’État d’assurer la sécurité de tous et cela conditionne tout le reste" a-t-il insisté estimant que "ce n’est pas moi qui la mets en premier ce sont les Français qui expriment une attention forte à ces questions". Le préfet du Doubs a ainsi affirmé son engagement en matière de lutte contre le trafic de drogue notamment en donnant priorité aux opérations "place nette" qui "ont montré leur efficacité". 

Une des priorités du premier semestre est également de réenclencher le processus de "force d’action républicaine" qui selon Rémi Bastille "repose d’abord sur un travail de diagnostic puis ensuite sur la construction des réponses adaptées". C’est l’une des priorités qu’il a confié ses équipes "dans les semaines et mois à venir". 

Sur les conseils de son prédécesseur Jean-François Colombet, le nouveau préfet accordera également une place centrale aux "questions industrielles". Rémi Bastille entend ainsi préserver ce "tissu industriel remarquable" du département qu'il considère comme "une force qu’il faut maintenir pour ce territoire".

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