La voie ferrée entre Besançon et Deluz en pleine modernisation : quels impacts sur la circulation ?

SNCF Réseau a annoncé la poursuite des travaux de modernisation de la voie entre Besançon et Deluz, dans le Doubs, jusqu’au 20 décembre 2025. Ce chantier représente un investissement de 20 millions d’euros, financés par SNCF Réseau. Plusieurs quai et passages seront impactés.

Un train-usine © SNCF Réseau

Il s’inscrit dans un programme régional plus large : "En 2025, 330 millions d’euros sont consacrés à la modernisation et à la régénération des infrastructures ferroviaires régionales, dont 52 millions d’euros cofinancés avec l’État, la Région, l’Union Européenne et SNCF Réseau", précise le communiqué.

L’objectif affiché est de "contribuer à la performance du réseau en garantissant des conditions optimales de régularité et de sécurité des circulations ferroviaires".

Des travaux de grande ampleur

Le chantier comprend plusieurs opérations majeures : renouveler 11 km de voies avec l’intervention d’un train-usine, remplacer 20 000 tonnes de ballast, réaliser des travaux de mise en accessibilité du quai n°1 de la gare de Novillars, entretenir et sécuriser les ouvrages et les abords.

Les travaux préparatoires se sont déroulés jusqu’au 4 octobre. Depuis, les interventions principales se poursuivent de nuit jusqu’au 20 décembre. Au plus fort de l’opération, 350 agents et 15 entreprises seront mobilisés en moyenne chaque nuit, avec près de 2 000 heures d’insertion réalisées sur ce chantier.

Les travaux reposent sur l’utilisation d’un dispositif industriel spécifique. "Il n’existe que 3 trains-usines de ce type en France. Grâce à cette technologie, près d’un kilomètre de voie peut être remis à neuf chaque jour, contre seulement une centaine de mètres avec des moyens classiques", explique SNCF Réseau.

Quels impacts sur la circulation ?

Certaines installations ferroviaires et routières sont temporairement fermées. Ainsi :

Une démarche environnementale

L’opération intègre une logique d’économie circulaire et de réduction d’impact. "45% du ballast extrait de la voie est directement réinjecté après avoir été criblé (tamisé et lavé)", souligne le communiqué. La station de lavage permet de réduire "la consommation d’eau de 70% et les émissions de poussière".

De plus, "l’ensemble du rail déposé va repartir par wagons dans des aciéries françaises pour alimenter la filière électrique de fabrication de rails neufs", ce qui représente 1 100 tonnes d’acier recyclé. Selon SNCF Réseau, cette méthode permet une baisse des émissions de CO2 comprise "entre 60 et 90%".

Des retombées locales

Enfin, le chantier génère une activité économique pour le territoire. "Plusieurs agents et entreprises sous-traitantes, dont certaines locales, participent au bon déroulé du chantier et dynamisent l’économie locale (gîtes, hôtels, restaurants, commerces de proximité…)", conclut le communiqué.

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