Lactalis s’attend à une “hausse significative” du prix payé aux producteurs de lait en 2021

Lactalis, qui collecte le quart du lait français, prévoit de rémunérer davantage les producteurs de lait en 2021 vu la remontée des cours mondiaux selon son président, Emmanuel Besnier.

Les exploitations de bovins arrivent au second rang avec 4.800 exploitations, avec une baisse de 1.500 exploitations, soit 24% de leurs effectifs entre 2010 et 2020. © D Poirier

"Nous sommes assez confiants sur une hausse du prix du lait en 2021", a déclaré lors d'une conférence de presse M. Besnier, dont le groupe, basé à Laval, revendique la place de premier groupe laitier mondial.

"Pour 2021, normalement, le prix du lait en France devrait être en hausse significative, il sera tiré par les marchés internationaux" des matières premières que sont le beurre et la poudre de lait, revenus à des "niveaux d'avant Covid", a-t-il ajouté.

L'an dernier, "j'avais été assez pessimiste" sur le prix du lait au vu de la plongée de ces mêmes cours au début de la crise sanitaire, a-t-il souligné.

Il avait estimé, début juin 2020, que le prix payé aux éleveurs s'orientait vers "une baisse en moyenne" sur l'ensemble de l'année, s'attirant la colère des producteurs.

"Révoltant !!!" avait aussi réagi Guillaume Canet sur Instagram, dans un message approuvé des milliers de fois. L'acteur avait incarné un éleveur plongé dans l'enfer du surendettement jusqu'au suicide, dans le film "Au nom de la terre".

Finalement, les cours sont remontés, la consommation de lait s'est maintenue et Lactalis a payé le lait de vache 369 euros les mille litres en moyenne en 2020 (toutes qualités confondues, lait biologique compris), contre 370 euros en 2019.

Lactalis n'a pas communiqué d'estimation chiffrée pour 2021.

Par rapport aux autres grands industriels du lait français - Sodiaal, Agrial et Savencia - "on est l'entreprise qui valorise le mieux le lait en France", a affirmé mardi M. Besnier. "On est les mieux-disants et on a réussi cette année à stabiliser nos prix", a-t-il insisté.

Le prix du lait dépend des cours mondiaux, mais aussi des négociations entre l'industriel et la grande distribution sur le tarif des produits qui seront mis en rayon.

Sur ce terrain, les discussions ont été "difficiles" et "ne permettront pas forcément de justifier" une revalorisation supplémentaire du prix du lait, a rapporté M. Besnier.

(AFP)

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