Le Docteur Péchier laissé libre sous contrôle judiciaire

La cour d’appel de Besançon se penchait sur l’affaire du Docteur Péchier ce mercredi 12 juin 2019. Le parquet le voulait en détention provisoire, la défense réclamait son maintien en liberté. La cour d’appel a finalement décidé de le laisser libre sous contrôle judiciaire.

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Laissé libre en mai, le parquet avait fait appel

De nouveau mis en examen à la mi-mai pour 17 empoisonnements, portant à 24 le nombre de cas suspects, dont neuf mortels, Frédéric Péchier était une nouvelle fois ressorti libre du palais de justice bisontin en mai dernier, soumis à un strict contrôle judiciaire.

Il était ce mercredi 12 juin 2019 devant la cour d'appel, le parquet ayant fait appel de la décision et le voulant en détention provisoire. Le parquet n'aura pas obtenu gain de cause.

D’un côté, les avocats de la défense, qui n’ont cessé de mettre en garde contre un « emballement judiciaire » dans cette affaire très médiatique et de faire valoir le manque de preuves, réclamaient le maintien en liberté de leur client qui clame son innocence et dénonce un coup monté.

De l’autre, le ministère public, qui considère que le Dr Péchier est « le dénominateur commun » des 24 cas d’empoisonnements survenus entre 2008 et 2017 et a relevé un « faisceau d’éléments concordants », a demandé son placement sous mandat de dépôt, invoquant le trouble à l’ordre public.

A-t-il influencé le cours de l'instruction ?

Selon l’enquête, ces « événements indésirables graves » (EIG), comme les désigne le milieu médical, auraient été causés par la pollution volontaire « de poches de soluté de réhydratation ou (…) de paracétamol avec des anesthésiques locaux ou du potassium ». Les enquêteurs estiment que le Dr Péchier cherchait à provoquer des complications chez les patients de ses collègues pour les réanimer ensuite et apparaître en sauveur.

Sur le plateau de BFM TV, le mis en cause a été accusé par Me Berna, l'avocat de plusieurs parties civiles, d'avoir tenter « d‘influencer des experts ». « Il a tenté d’influencer de manière déloyale le cours de l’instruction », assure l’avocat.

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