Le photographe JC Polien s’expose à Besançon : “Ce que je vais montrer, c’est moi”

C’est une exposition rarissime qui va commencer samedi 18 février dans la Galerie de l’ancienne poste à Besançon. Celle de JC Polien, photographe professionnel franc-comtois qui a vu défiler un bon paquet de rock stars devant son objectif en plus de 30 ans d’expérience. Dans cette exposition, 38 portraits inédits seront dévoilés de célébrités, mais aussi d’anonymes… Rencontre.

JC Polien © Alexane Alfaro

C’est avec l’association Grain d’Pixel, dont JC Polien est adhérent, que cette exposition voit le jour, parce que sinon, il n’en aurait pas fait. Ça c’est dit. Jusqu’au 26 février, les visiteurs découvriront le travail du photographe réalisé ces deux dernières années. Aux côtés des sujets anonymes en format carré, Philippe Katerine, Clara Luciani, Dominique A., Bertrand Belin, Iseult ou encore Juliette Armanet auront leur place. Le tout, "sans distinction, sans cloisonner, ce sera très linéaire, très froid, très clinique", nous précise l’artiste, "je voulais quelque chose de représentatif de mon travail, ce sont des images pour lesquelles j’ai de la tendresse, ce que je montre, c’est moi, aujourd’hui, ça me correspond à cet instant T."

L’histoire a commencé à l’Elysée Montmartre en 1989…

S’il est né à Vesoul, l’artiste arrive à Besançon pour la première fois en 1985 à l’âge de 21 ans avant de repartir pour Paris en 1989. "Tout était centralisé là-bas, les maisons de disque, des gens qui avaient des compétences, la presse… et j’avais cette obsession de travailler dans la musique, pas en tant que musicien parce que je suis une quiche, mais en tant que photographe", se remémore-t-il. JC commence d’abord à photographier des concerts à l’Elysée-Montmartre et un peu plus tard des artistes en backstage. "Et un jour je suis tombé sur un mec de chez Barclay qui m’a donné rendez-vous et j’ai commencé comme ça, en maison de disque", raconte le photographe. 

Après avoir été publié dans Libération une première fois, les coups de téléphone s’enchaînent pour JC Polien. Ses photos sont publiées notamment dans Télérama, Rolling Stone, Le Monde, Rock & Folk pendant longtemps, le Times de Londres ainsi que des magazines féminins tels que Marie-Claire, Elle ou encore Glamour avec des portraits culturels.

Parmi les personnalités capturées par JC Polien :

Kurt Cobain et Nirvana, Blur, Noel Gallagher et Oasis, Brian Johnson, Angus Young et AC/DC, les Rita Mitsouko, Anthony Kiedis et les Red hot chili peppers, M, Troy Von Balthazar, Green Day, Tom Morello et Rage against the machine, Rachid Taha, Beck, Sleaford Mods, Shame, Jay-Jay Johanson, Muse, Henry Rollins (Black Flag), The Dandy Warhols, Mathieu Kassovitz, Cesaria Evora, Cypress Hill, Dave groom et les Foo Fighters, The Cardigans, Peter Von Poehl, An Pierle, Zinedine Zidane… et bien d'autres.

Un retour inattendu à Besançon

Depuis 1989, JC Polien n’a pas remis un pied à Besançon… Jusqu’en 2016, quand il reçoit une invitation pour une résidence d’une durée d’un mois de la part de Vivianne Millerand, co-fondatrice du collectif Zone Art à Besançon. L’idée de cette résidence est de photographier le quartier Battant et celles et ceux qui le font vivre. Et finalement, après s’être rendu compte qu’il en avait marre de vivre à Paris, JC décide de revenir s’installer à Besançon en 2017 pour ne plus repartir. Il réalise sa première exposition au FJT Les Oiseaux rue des Cras à Besançon suite à une proposition de l’un des animateurs du foyer, Olivier Brenet, puis une seconde lors de la dernière édition du festival Génériq.

Depuis, il enchaîne les projets de plus ou moins longues durées : carte blanche d’un an aux 2 Scènes, l’Orchestre Victor Hugo pendant 3 ans, le service communication de la Ville de Besançon sans oublier le festival Détonation et autres backstages de concerts à La Rodia. JC Polien est également très sollicité par les artistes du coin comme Mayerling, Pan ou encore Bigger. En parallèle, JC Polien intervient auprès du jeune public comme au collège Lumière ou en ce moment au collège Proudhon à Besançon. 

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