Le tribunal de Besançon pris pour cible par de mystérieux tags

Un tag attribué à la mouvance de Stan Maillaud a été inscrit dans la nuit de dimanche à lundi sur l’entrée principale du tribunal de Besançon. Les proches de ce personnage rocambolesque recherché par la justice, accusent les autorités de sa disparition.

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"Marana tha RRR – W: France danger viols tous concerner vidéo – W: Stan Maillaud RRR"  : ce mystérieux message de lettres rouges barrait la façade du tribunal de grande instance de Besançon lundi matin. Vers 10 heures, il était déjà nettoyé.

Stan Maillaud, Christian Maillaud de son vrai nom, est un ancien gendarme au parcours étrange, se déclarant en lutte contre les violences faites aux enfants et contre la pédophilie. L'homme de 44 ans ne fait confiance ni à la justice, ni aux forces de l'ordre pour secourir les victimes.

Il rend donc la justice lui-même, notamment en aidant des personnes qui veulent récupérer leurs propres enfants,  quitte à enfreindre la loi. En avril 2009, le «justicier» a d'ailleurs été condamné à un an de prison pour «soustraction d'enfants» par le tribunal correctionnel de Perpignan (Pyrénées-Orientales) dans une affaire de ce genre.

Disparition ? 

Depuis cette date, Stan Maillaud est en fuite et sous le coup d'un mandat d'arrêt. Or, récemment il a été repéré dans le Doubs. Le 22 septembre 2012 vers Amancey, la gendarmerie procède à un contrôle de routine en stoppant un fourgon.

Les deux occupants du véhicule donnent leurs papiers aux militaires et le temps de la vérification, le passager s'enfuit à travers champs. D'après ses papiers d'identité, il s'agissait de Christian Maillaud. Mais depuis ce jour, ses proches disent ne plus avoir de ses nouvelles. Sur le net, ils crient au complot et soupçonnent les gendarmes de l'avoir fait disparaître.  «M. Maillaud, qui est recherché pour sa condamnation à Perpignan, s'est enfui et on ne sait pas où il se trouve», indique une source proche du dossier considérant ces allégations comme ahurissantes.

Sur le site de la mouvance de M. Maillaud, RRR (Ralliement des résistants pour la révolution), une femme se présentant comme sa compagne explique qu'ils «se rendaient tous (quatre personnes dont M. Maillaud) à Bolandoz [vers Amancey] pour travailler sur le réseau satanique pédophile de la région». De quoi laisser les enquêteurs de la gendarmerie perplexes.

 Sur le net, certaines personnes de cette mouvance appellent à manifester dans les jours qui viennent à Amancey. En attendant de savoir ce qu'est devenu Stan Maillaud, une enquête pour «dégradation par inscription sur un monument historique» a été ouverte pour identifier l'auteur des graffitis du tribunal.

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