Législatives : Charles Demouge s’interroge sur l’intérêt d’une visite de soutien de Nicolas Sarkozy

La législative partielle à Montbéliard, autour du siège de Pierre Moscovici, mobilise toutes les classes politiques et intègre, bien malgré elle, des enjeux nationaux. Charles Demouge, candidat UMP, s’attend à passer au second tour et voit d’un oeil embarrassé l’éventuelle visite de soutien de l’ex-chef d’Etat.

Intervenus dans différents médias dont Le Figaro, Europe 1 ou le JDD, le candidat UMP bouscule un peu son clan en émettant des doutes sur l'éventuelle visite du patron de son parti. Tandis que Manuel Valls, Marine le Pen ou Laurent Wauquier sont venus soutenir leurs candidats.

Se basant sur l'opinion des citoyens de sa circonscription, il prétend que l'ex-chef d'Etat est tenu pour responsable de la dégradation de la situation sécuritaire en France.

"Certains regrettent la non-réussite de sa présidence"

"Dans la population, il y en a qui disent que ce serait bien qu'il vienne et d'autres qui regrettent la non-réussite de sa présidence. Ce qu'ils lui reprochent le plus, c'est de ne pas avoir respecté sa promesse de passer les cités au kärcher. L'expression était maladroite, mais les gens se disent que s'il n'y avait plus de zones de non-droit, si Sarkozy avait réussi à supprimer les trafics en tout genre et le stockage d'armes, une telle boucherie n'aurait pas eu lieu", a t-il précisé lors d'une interview accordée au Point, sur la possibilité de sa venue dans le Doubs entre les deux tours.

Un propos qu'il a ensuite repris pour ajouter : "moi, je respecte ce qu'il a fait, et s'il veut venir sur place m'accorder son soutien, je l'accepterai avec plaisir."

Un duel UMP-FN ?

Charles Demouge se retrouve au coeur des attentions des médias nationaux. Lui qui ne pensait pas se représenter aux législatives après sa défaite en 2012. "J'ai ma carte à l'UMP depuis quatre ans, les événements ont fait que je suis devenu le leader de l'opposition face à Moscovici", a t-il remarqué dans le JDD.

Pas forcément carriériste, le candidat UMP se voit pourtant bien aujourd'hui arriver au second tour aux coudes à coudes avec le FN. Une autre intervention malheureuse avec le JDD, dans lequel il indique qu'il voterait PS s'il ne passait pas au second tour pourrait toutefois lui coûter cher. "Il ne faut pas que le FN gagne", avait t-il affirmé avant de rectifier le tir.

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