Suite à l’arrêt de l’activité du centre de tri de la poste à Besançon ce mardi 19 avril 2016, l’association des élus communistes et républicains du département du Doubs organisait une conférence de presse ce matin.
Voilà plus d’un an que Besançon savait qu’elle perdrait son centre de tri, transféré à Dijon. Plus d’une centaine d’emplois a été supprimée. Pour compenser cette perte, La Poste s’était engagée à maintenir des activités complémentaires dans la ville comtoise. Or selon Christophe Lime, le président de l’association "aucun dialogue n’a été mis en place avec le groupe postale, et aucune promesse, pour l’instant, n’ont été tenues". Les salariés du centre de tri de Besançon ont dû choisir entre trois options, soit devenir facteur, soit partir sur Dijon, soit, s’ils en avaient la possibilité anticiper leur retraite. Les volontaires pour Dijon percevront une prime entre 4 000 et 5 000 euros, ce qui correspond à un an de trajet entre Besançon et la capitale de la région.
Il n'y croyait pas
Christophe Lime précise qu’il "n’y croyait pas dès le départ ; quand en 2015, La Poste s’était engagée à maintenir des effectifs sur le territoire comtois". Aujourd’hui "il aimerait que La Poste leurs disent qu’ils ont tort de s'inquiéter et qu’une activité perdura" mais l’élu municipal à du "mal à être optimiste".
130 bureaux de postes vont disparaitre
Une autre raison qui fait grincer les dents des élus, l’annonce de La Poste de la supression de bureaux de postes de proximité. Sur les 193 existants, il n’en restera que 65 en 2017. Les élus sont en colère, et Christophe Lime souhaite que La Poste "respecte ses engagements et maintienne les bureaux de postes tant en milieu rural qu’en milieu urbain".
Rien à voir avec la fusion
Pour le président de l’association des élus communistes et républicains du département du Doubs cette décision de transférer le centre de tri de Besançon à Dijon "dépasse largement la fusion, cela correspond à un nouveau schéma d’organisation des entreprises . Dans trois ou quatre ans celui de Dijon disparaitra également". Pour Christophe Lime, le groupe La Poste n’a pas su "diversifier son activité et conserver son monopole, mais aujourd’hui elle doit répondre aux élus, comme Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon, auprès de qui elle s’est engagée".
L’association des élus communistes et républicains du département du Doubs espère que leur action de ce mardi 19 avril 2016 fera réagir la direction de La Poste.