Empoisonnements : la chambre de l’instruction rejette la levée de mise en examen de l’anesthésiste

Les magistrats de la chambre de l’instruction de Besançon se sont prononcés ce mercredi 11 octobre 2017 à la mi-journée contre la levée de mise en examen du  médecin anesthésiste soupçonné de sept empoisonnements, dont deux mortels mais  qu’il réfute catégoriquement. 

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La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Besançon devait statuer sur la demande du Dr Frédéric Péchier, 45 ans, de lever sa mise en examen pour "empoisonnement avec préméditation". Le tribunal a confirmé l'ordonnance de rejet.  "La mise en examen est confirmée", a indiqué à l'AFP Me Randall Schwerdorffer, l'avocat du Dr Péchier.

Une décision qui avait été repoussée 

Sa décision était attendue ce mercredi 27 septembre 2017, mais elle avait été prorogée au 11 octobre. Les avocats du médecin estimant qu'il n'y a "aucun indice grave et concordant qui permettent une mise en examen" avaient demandé que le Dr Péchier soit placé sous le statut de témoin assisté. Lors de l'audience à huis clos le 6 septembre dernier, ils  avaient présenté à la chambre "des éléments en faveur du médecin, étayés par des professeurs de médecine qui ont fait des analyses sérieuses sur des paramètres objectifs du dossier", 

Des "doses létales de potassium et d'anesthésiques" auraient été volontairement administrées

D'après le parquet, des "doses létales de potassium et d'anesthésiques" ont été volontairement administrées à quatre patients de la clinique Saint-Vincent - dont deux sont morts - et à trois patients de la polyclinique de Franche-Comté lors d'opérations sans difficulté particulière. Ces sept personnes ont fait des arrêts cardiaques, deux sont morts et cinq ont pu être ranimés.

Frédéric Péchier n'était pas en charge de ces patients, mais il a été appelé pour ranimer certains d'entre eux. Depuis le début de l'affaire, ce praticien réputé du milieu médical bisontin clame son innocence. Le fait que l'anesthésiste ait exercé dans les deux établissements et qu'il ait parfois posé le bon diagnostic pour réanimer ces patients en arrêt cardiaque le désigne comme principal suspect aux yeux des enquêteurs qui privilégient la thèse du "pompier pyromane".

(Avec AFP)

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