L’intersyndicale UFC dénonce une garde à vue “scandaleuse” et “injustifiée” de trois étudiants

Après la Nupes du Doubs et les Jeunes écologistes de Franche-Comté, c'est au tour de l'intersyndicale de l'Université de Franche-Comté de dénoncer dans un communiqué en date du lundi 13 mars, la garde à vue de trois étudiants militants.

© Élodie R.

Trois étudiants "militants investis dans la lutte contre la réforme des retraites", âgés de 18 à 22 ans, ont été interpellés mardi 7 mars et ont "passé deux jours en garde à vue pour… un graffiti !" s'indigne l'intersyndicale SUD-CGT-FSU de l'UFC.

D'après le communiqué, on apprend qu'au cours de cette garde à vue, "deux d’entre eux n’ont même pas pu appeler leur famille. « Pas le droit d’appeler soi-même » leur a-t-on dit, ce qui est absolument faux !"

Toujours selon l'intersyndicale, un autre étudiant, qui voulait bénéficier de l’aide d’un avocat, en aurait été dissuadé par la police qui aurait déclaré à l'étudiant "ça coûte 300 euros".

L'intersyndicale ajoute que les policiers "ont voulu imputer à l’un des étudiants les tags apposés sur la devanture du « Mouvement Franche-Comté », rue de la République, avant d’admettre que ce n'était pas lui".

Une remise en cause de la garde à vue "pour simple tag"

L’intersyndicale SUD-CGT-FSU de l’Université de Franche-Comté et les organisations de jeunesse dénoncent ainsi "ces tentatives d’intimidation et de criminalisation du mouvement social" et "le principe même de la garde à vue pour un simple tag". L'intersyndical estime la durée de garde à vue injustifiée et dénonce des "atteintes aux droits" et questionne la responsabilité de la police : "est-elle instrumentalisée par le gouvernement pour faire cesser ce mouvement historique de rejet de sa réforme des retraites ?".

Elle conclue son communiqué en affirmant sa "solidarité avec ces trois étudiants".

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