L’UFC-Que Choisir alerte sur les dangers de certaines encres de tatouage

À la suite des résultats de ses tests en laboratoire sur les composants des encres de tatouage, l’UFC-Que Choisir tire la sonnette d’alarme ce jeudi 18 février et saisit la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) et l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) pour procéder au retrait et au rappel de nombreux produits.

© Alexane Alfaro

Sur 20 encres de tatouage parmi les plus utilisées en France analysées par nos experts, seules 5 répondent aux différentes normes en la matière. "C’est donc 75 % des produits testés qui représentent un risque sanitaire élevé", observe l'association de consommateurs.

Colorants C.I 74260, C.I. 73915, Isothiazolinones, hydrocarbures aromatiques polycycliques, amines aromatiques… "Derrière ces noms incompréhensibles pour le commun des mortels se cachent des produits chimiques présentant un risque avéré pour les êtres humains, puisqu’ils sont pour la plupart cancérigènes, et de ce fait encadrés par diverses réglementations", explique l'UFC.

Or, dans 75 % des produits testés, l'association a relevé des taux de ces substances indésirables au-dessus des seuils réglementaires, parfois à des niveaux accablants.

L’UFC-Que Choisir a alerté les responsables de mise sur le marché français sur ces résultats, mais les réponses ne sont pas à la hauteur des enjeux sanitaires. A l’exception d’un professionnel s’abritant derrière des analyses antérieures, les autres sont restés silencieux.

Le tableau ci-dessous répertorie les différents produits dangereux découverts dans notre test.

©

Avec de plus en plus d’adeptes, notamment parmi les jeunes générations où près d’une personne sur trois a déjà eu recours aux services d’un tatoueur, "les résultats que nous avons obtenus sont particulièrement alarmants", souligne l'association. "Notre choix s’est en effet porté sur des échantillons d’encres parmi les plus vendues sur internet auprès des tatoueurs français. Le tatouage étant par définition un produit à vie, ces résultats démontrent qu’il existe à terme un risque sanitaire pour de nombreux consommateurs, susceptibles d’être dans les années à venir contaminés par les substances toxiques que nous avons relevées."

L’UFC-Que Choisir :

(Communiqué)

Quitter la version mobile