Macron plaide pour 20% de proportionnelle à l’Assemblée et pour 25% à 30% de parlementaires en moins réforme des institutions

Emmanuel Macron s’est dit jeudi « favorable » à l’introduction d’une dose de 20% de proportionnelle à l’Assemblée nationale et à une baisse du nombre de parlementaires comprise entre 25% et 30%, lors de sa conférence de presse à l’Elysée.

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Interrogé sur le niveau de proportionnelle souhaité à l'Assemblée nationale, M. Macron a répondu être "favorable pour que ça soit autour de 20%", contre 15% jusqu'ici. "Je pense que c'est ce qui permet de représenter toutes les familles politiques sans créer une situation ingouvernable", a-t-il estimé.

Le chef de l'Etat a en outre plaidé pour "accroître" cette dose au Sénat. Le mode de scrutin au Palais du Luxembourg est actuellement partagé entre scrutin uninominal majoritaire à deux tours (dans les circonscriptions désignant 1 ou 2 sénateurs) et scrutin de liste à la représentation proportionnelle (dans les circonscriptions désignant 3 sénateurs ou plus).

Le renforcement de la proportionnelle fait partie du projet de réforme des institutions du chef de l'Etat, dont le volet constitutionnel a été bloqué à l'été 2018, dans les secousses de l'affaire Benalla. Cette réforme fait aussi l'objet d'un bras de fer avec le Sénat à majorité de droite, notamment sur l'engagement pris par M. Macron de baisser de 30% le nombre de parlementaires.

"Je souhaite que la réforme constitutionnelle aboutisse", a martelé M. Macron qui a souhaité que cette réforme revienne au Parlement "à l'été"."J'ai été attentif aux arguments en particulier soulignés par le président du Sénat", a-t-il poursuivi, affirmant ne pas vouloir "alimenter le sentiment qu'il y a une distance avec le terrain".

Dans cette perspective, M. Macron s'est dit prêt à revoir sa promesse de réduction du nombre de parlementaires: "si c'est pas exactement 30% mais que c'est 25%, je n'en ferai pas un point de blocage", a-t-il indiqué.

La dose de proportionnelle comme la réduction du nombre de parlementaires ne font pas partie du volet constitutionnel mais du projet de loi organique de la réforme des institutions.

(AFP)

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