Made in France : Arnaud Montebourg souhaite la création d’un délit de “trahison économique”

Le candidat à l’Elysée Arnaud Montebourg a plaidé vendredi 12 novembre 2021  pour la création d’un délit de « trahison économique » pour sanctionner les dirigeants qui vendraient leurs entreprises « en pièces détachées » à des groupes étrangers, à l’occasion du salon du « Made in France ».

© Capture RMC

"Je veux créer un délit de trahison économique car à chaque fois qu’il y a eu des ventes à l’étranger, il y a eu des gros chèques qui sont arrivés sur les comptes des dirigeants", a affirmé sur BFM et RMC l'ancien ministre de François Hollande, chantre du "Made in France" qui avait posé en marinière pour promouvoir la production française.

"Maintenant, ça suffit! Je considère que tous ces vendeurs à la sauvette de la France en pièces détachées doivent maintenant répondre de leurs actes devant la justice avec une responsabilité pénale pour trahison économique", a-t-il ajouté avant de se rendre au salon du "Made in France" qui se tient à Paris jusqu'à dimanche.

"L’élite dirigeante de ce pays a laissé mourir tout une série de fleurons qui nous ont fait beaucoup de mal, à chaque fois comme un coup de poignard dans le cœur national", a ajouté M. Montebourg, citant les exemples "d'Alstom, Technip, Alcatel, Lafarge, Essilor, Suez et maintenant Engie qui est coupée en rondelles".

De nombreux prétendants à l'Elysée se rendront au 9e salon du "Made in France", parmi eux la candidate à l'investiture LR Valérie Pécresse, la candidate du RN Marine Le Pen, le LFI Jean-Luc Mélenchon, l'écologiste Yannick Jadot et le polémiste d'extrême droite Eric Zemmour.

Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignant, qui s'y rend également vendredi, s'est réjoui sur l'antenne d'Europe 1 "qu’il y ait une prise de conscience" sur le besoin de réindustrialiser la France.

"Maintenant la question c’est de passer de la prise de conscience et des belles intentions à la réalité de la réindustrialisation", a-t-il souligné, proposant de diviser par deux l’impôt sur les sociétés (IS), à 12,5%, "mais uniquement sur les bénéfices réinvestis sur le sol français, pas ceux donnés aux actionnaires ou ceux investis en Slovaquie, en Chine ou ailleurs".

(AFP)

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