Manifestation à Besançon : un Gilet Jaune reçoit un coup de matraque

Mise à jour à 15h36 • Les faits se sont produits ce samedi 30 mars 2019 à proximité de la City à Besançon. 

© Hélène Loget

Les images ont été tournées par Radio Bip au niveau du quai Veïl Picard à Besançon. Elles montrent un homme, de dos, recevant un coup de matraque d'un policier. L'homme se tient le visage et l'on entend une femme derrière en train de crier et de demander à un autre policier : "il fait quoi votre collègue ? Pourquoi il lui a donné un coup de matraque ?". La victime a été prise en charge par les Street Medics ( en français « soigneur ou secouriste de rues ») sont des volontaires qui fournissent des soins médicaux, comme les premiers secours.

Du côté de la Préfecture du Doubs, cette dernière a souhaité rappeler le contexte dans lequel se sont produits les premiers heurts et notamment la présence "d'un leader des casseurs" : "Cette personne a été touchée pour deux raisons : il a essayé de faire obstruction à la poursuite du casseur recherché. On ne le voit pas sur la vidéo, mais les policiers passent et ne s'arrêtent pas vers lui, car ils continuent de remonter la voie pour arrêter le casseur. Il n'était donc pas la cible. Il était là pour protéger les casseurs afin qu'ils puissent s'enfuir. Il faisait donc obstruction de son corps", explique Nicolas Régny, directeur de cabinet du Préfet du Doubs.

La deuxième raison donnée est celle-ci : "Il y a une bombe lacrymogène à ses pieds qui n'avait pas fonctionné et qu'il a essayé de ramasser afin de la relancer sur les Forces de l'Ordre", poursuit Nicolas Régny qui précise que la personne qui a reçu le coup de matraque a été légèrement blessée à l'arcade sourcilière et n'a pour l'instant pas portée plainte. 

Rappel des faits de ce samedi

Des individus « venus pour en découdre », selon la Préfecture, ont lancé des projectiles en direction des Forces de l’Ordre au niveau de la Porte Noire à Besançon (à côté du Rectorat).

La manifestation s’est ensuite poursuivie en direction du tunnel puis de Saint-Jacques pour finir à Chamars où de nouveaux affrontements, plus violents, ont éclaté.  Les Forces de l’Ordre ont riposté à l’aide de grenades lacrymogènes et de deux tirs de LBD "non-touchant" (lanceur de balle de défense). Six personnes ont été interpellées à 18h30 à Besançon.  

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