Après des investigations dans le milieu homosexuel à Besançon le week-end dernier, les enquêteurs ont placé en garde à vues deux personnes. La semaine dernière, ils ont entendu plusieurs dizaines de personnes pour retracer sur une semaine l’emploi du temps du patron du café du théâtre tué le 13 novembre de 99 coups de couteau.
La première un homme de 31 ans connaissait Pascal Legal. C’était un habitué du café du théâtre, un bar gay friendly qu’il fréquentait depuis plusieurs années. À l’issue de sa présentation, le parquet avait requis son placement en détention provisoire ainsi que le huis clos lors de la comparution devant le juge des libertés et de la détention. Le magistrat l'a mis en examen pour proxénétisme mais n’a pas suivi les réquisitions et ordonné son placement sous contrôle judiciaire. Le trentenaire aurait mis en relation la victime avec de jeunes hommes prostitués.
"Mon client n’a pas été mis en examen pour meurtre ni complicité de meurtre, c’est peut-être la raison de cette décision" , s’est contenté d’expliquer, dans un climat pour le moins tendu, son avocat, Me Schwerdorffer, à l’issue de l’audience et de la remise en liberté de son client.
Le deuxième gardé à vue connaissant visiblement également Pascal Legal. Agé d’une vingtaine d’années, il aurait eu une relation tarifée avec la victime le jour du meurtre. Il apparait comme un suspect potentiel sérieux mais le parquet restait très prudent mardi. Il devrait être déféré à son tour devant le magistrat instructeur.
Pascal legal, 44 ans, avait été retrouvé mort à son domicile, situé au-dessus de son café du centre-ville. L'autopsie a révélé qu'il était décédé la veille de 99 coups de couteau portés sur le haut du corps. Il a été découvert nu, le corps recouvert d'un peignoir, et aurait dîné à son domicile avec un convive le soir du drame, selon les enquêteurs.