Meurtre du Café du Théâtre : 22 ans de réclusion requis contre l’assassin présumé

 Aux assises du Doubs, l’avocate générale, Elisabeth Philiponet, a requis 22 ans de réclusion criminelle, vendredi à Besançon, à l’encontre d’un homme de 24 ans, accusé d’avoir tué en novembre 2011 d’une centaine de coups de couteau un patron de bar  homosexuel.

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Le verdict de la cour d'assises du Doubs est attendu vendredi après-midi à Besançon, au terme de cinq jours de procès. Arnaud Gijbels comparaît pour  l'assassinat de Pascal Legal, auprès duquel il se prostituait.

L'avocate générale, Elisabeth Philiponet, a également requis six mois de  prison avec sursis à l'encontre de Marouane Chkarmi, 34 ans, qui comparaît pour "proxénétisme aggravé". Il est accusé d'avoir mis la victime en relation avec son assassin présumé, moyennant rémunération.

Pascal Legal, 44 ans, avait été retrouvé mort le 14 novembre 2011 à son domicile, au-dessus du Café du Théâtre, l'établissement "gay-friendly" qu'il gérait au centre-ville de Besançon. L'autopsie a révélé qu'il était décédé la veille d'une hémorragie massive, après avoir reçu une centaine de coups de couteau. Il avait été découvert sans vie, le corps nu recouvert d'un peignoir.

Une semaine plus tard, l'assassin et le proxénète présumés avaient été interpellés et mis en examen. M. Gijbels a maintenu avoir été "drogué" et "violé" par la victime a laquelle il a voulu "faire peur" en la menaçant avec un couteau qu'il avait  emmené avec lui. Mais il l'avait finalement tuée, affirmant ne pas avoir "prémédité" cet acte.  Les proches de Pascal Legal ont tous décrit un homme "généreux, d'une extrême gentillesse, qui fuyait la violence, et incapable de faire du mal à une mouche".

"Arnaud Gijbels est un criminel hors du commun"

 Pour l'avocate générale, Arnaud Gijbels a commis un crime crapuleux: juste après le crime, il est aller retirer de l'argent avec la carte bancaire de la victime, dont il aurait extorqué le code bancaire.  "Arnaud Gijbels est un criminel hors du commun", porteur d'une "souffrance 
au long cours" et motivé par "un esprit de lucre et de vindicte", a-t-elle estimé.

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