Prié de dire, lors d'une rencontre avec l'Association des journalistes parlementaires (AJP), quand il allait présenter sa démission de son poste de député, M. Moscovici a répondu : "Cela ne dépend pas de moi, il y a des questions juridiques qui doivent être éclaircies dans les heures qui viennent. Mais ce qui est certain, c'est que je serai à la Commission européenne lundi matin à mon bureau". "Et s'il doit y avoir une partielle, il y aura une partielle", a ajouté cet élu de la quatrième circonscription du Doubs. "Si partielle il y a, il faut cesser de considérer qu'elle est gagnée d'avance par je ne sais qui, que ce soit le FN ou l'UMP, et il y a tout à fait la possibilité pour le PS de conserver ce siège. J'y ai fait 41% au premier tour en 2012, le FN 24% et l'UMP 23%, et j'ai été élu en triangulaire avec 49% des voix", a souligné le nouveau commissaire européen aux Affaires économiques. M. Moscovici a souhaité que son successeur soit son suppléant actuel, Frédéric Barbier.
La nouvelle Commission prendra officiellement ses fonctions le 1er novembre. Les deux mandats étant incompatibles, M. Moscovici ne sera donc plus député du Doubs au 1er novembre. L'exécutif avait pensé pouvoir échapper à cette élection partielle en nommant début mai Pierre Moscovici pour une mission "sur la place de la France en Europe". Lorsqu'un parlementaire est en mission, il peut être en effet remplacé par son suppléant au bout de six mois. Mais la nomination à cette mission de M. Moscovici n'étant intervenue que le 5 mai, il aurait fallu que la nouvelle Commission européenne ne prenne ses fonctions que le 6 novembre pour que ce scénario fonctionne, selon des sources concordantes.
En cas de défaite socialiste à une partielle, le groupe socialiste de l'Assemblée ne comprendrait plus que 288 membres alors que la majorité absolue est de 289, même si la majorité comprend aussi les radicaux de gauche et les écologistes.