Municipale 2020 : Anne Vignot présente son plan “Urgence solidarités”

Anne Vignot, candidate de l’union de la gauche qualifiée pour le second tour de l’élection municipale à Besançon, a présenté ce lundi 22 juin son plan « Urgence Solidarités ». Parmi les mesures, « certaines seront prises dans les six premiers mois du mandat » si elle est élue.

(De gauche à droite) Kévin Bertagnoli, Christophe Lime, Anne Vignot, Joseph Gosset et Yannick Poujet ©Alexane Alfaro ©

"Nous avons repris un certain nombre de dispositifs de solidarité qui sont mis en place depuis très longtemps sur Besançon, une ville ayant déjà été citée comme innovante dans le social", a déclaré Anne Vignot, "en plus de cela, nous avons de nouvelles propositions."

Lutte quotidienne contre la précarité

La crise sanitaire du covid-19 a accru les inégalités et la pauvreté. Pour preuve, les associations solidaires et sociales ont montré une activité sans précédent. La liste d'Anne Vignot souhaite "renforcer les dispositifs permettant de limiter la fracture sociale" en réalisant "dès le début du mandat un état des lieux de l'action des structures existantes, de leurs moyens et de leurs finances."

Sur le court terme :

Sur le long terme :

Donner une place d'acteur social aux jeunes

Pour la liste Besançon par nature, "les jeunes et les étudiants en particulier ont été durement touchés pendant cette crise (plus de repas du CROUS, difficulté de trouver des jobs d’été ou petits jobs,...). La jeunesse avait été déclarée comme une priorité par Besançon par nature : elle devient une urgence."

Sur le court terme :

Sur le long terme :

Prendre soin de nos anciens et rompre l'isolement

"Aujourd’hui, dans la crise que nous traversons, redonner confiance aux séniors est une clé pour retrouver une cohésion sociale et se tourner vers l’avenir", selon la candidate. "Pour cela nous serons imaginatifs en les intégrant dans nos propositions, sans oublier les proches." Et d'ajouter : "Les séniors souffrent souvent d’isolement, et la période de confinement a été particulièrement éprouvante pour eux. Notre société doit évoluer en prenant en compte les personnes fragiles et dépendantes, dans leur fonctionnement. La ville et le CCAS mettront en place et soutiendront toutes les initiatives de soutien à nos ainés."

Sur le court terme :

Sur le long terme :

Personnes sans domicile fixe et migrants

Pour Besançon par nature, "Les personnes en très grande précarité ont souvent perdu les seules ressources minimum qu’elles avaient pendant la crise. L’accompagnement collectif immédiat est une nécessité vitale pour elles il faut agir sur le long terme."

Sur le court terme :

Sur le long terme :

Logements - Mobilités

Pour Anne Vignot, "la problématique du logement reste une priorité de l’action sociale de nos collectivités. En période de crise le risque de ne pas avoir de logements décents s’accroit, c’est pourquoi nous devons renforcer les dispositifs d’accompagnement."

Sur le court terme :

Sur le long terme :

Décrochage scolaire et précarité numérique

"Nous l’avons observé pendant cette période de confinement forcé, à la fois un décrochage massif parmi des élèves et des difficultés pour les familles les plus fragiles comme les familles monoparentales (10% des familles sont en situation monoparentale à Besançon) ; et des difficultés d’accès aux technologies du numérique aggrave les inégalités. Nous l’avons malheureusement observé pour les jeunes qui devaient suivre des cours à distance. La lutte contre cette inégalité doit désormais entrer dans nos plans d’actions prioritaires", souligne la liste.

Sur le court terme :

Sur le long terme :

Mieux vivre avec son handicap dans la ville

La mission Handicap rattachée au CCAS "doit pouvoir continuer à avoir les moyens d’agir de façon davantage transversale à toutes les politiques et services de la ville. Un référent sera désigné dans chaque direction municipale et communautaire", décrit Anne Vignot.

Expérimentation d'un dispositif d'accompagnement pour les jeunes en grande précarité

Besançon par nature par du constat que certains jeunes "ne connaissent pas ou mal les dispositifs de droit commun qui les concernent ou ne peuvent pas y accéder directement car trop éloignés pour différentes raisons (représentations négatives des institutions, expériences d’échecs, difficultés de santé...). Concrètement ces jeunes sont livrés à eux-mêmes et peuvent aussi mettre à mal leur cellule familiale."

À travers cette action, "il s’agit d’amener les jeunes à trouver leur place dans la société et grâce à un accompagnement individualisé de leur permettre d’accéder à une formation, à la garantie jeune, à un service civique, à un emploi, au microlycée, à un parcours de soins si besoin...", indique la tête de liste.

Public cible

Jeunes âgés de 18 à 25 ans qui bénéficient d’aucun dispositif de droit commun (RSA, garantie jeune, allocation de retour à l’emploi...) et sont donc sans ressource propre. 

Repérage du public visé

Le repérage sera multi-partenariale associant les maisons de quartiers municipales ou associatives, les antennes sociales de quartier du CCAS, le service Emploi Insertion de Grand Besançon Métropole, les associations œuvrant notamment dans le domaine de l’emploi, de l’insertion et de la formation, les partenaires institutionnels comme le Conseil départemental du Doubs, le Rectorat, l’ADDSEA, la Mission locale.

Une campagne de communication sur les réseaux sociaux pourra relayer les informations.

Montant de l’aide financière : 500€ mensuels (équivalent au montant du RSA pour une personne avec déduction du forfait logement de 67€ et de la garantie jeune). 1M€ seront consacrés à cette expérimentation.

Durée du dispositif : 12 mois maxi

Conditions : public éligible à ce dispositif. "Volontaires, les jeunes s’engagent à bénéficier d’un accompagnement personnalisé (style coaching, accompagnement renforcé jeune) réalisé par les professionnels des ASQ, des maisons de quartier ou des associations", indique Anne Vignot. Les jeunes s’engagent par la signature d’un contrat.

Contenu de l’accompagnement proposé :

  • Diagnostic personnalisé réalisé à l’entrée du dispositif
  • À partir de ce diagnostic mise en place d’un plan d’actions partagé avec le jeune
  • Les actions proposées seront très diverses car elles seront construites en fonction des besoins de chaque jeune. L’accès aux soins, aux sports et à la culture, la citoyenneté, la confiance et l’estime de soi, les techniques de recherche d’emploi, la mobilité, la découverte d’entreprises, toutes ces dimensions pourront être abordées. Cette liste n’est pas exhaustive.
  • Cet accompagnement se fera lors d’entretiens individuels et d’ateliers collectifs.

Évaluation : Comme il s’agit d’une expérimentation, une évaluation aura lieu au bout d’un an à partir d’indicateurs définis avec les structures en charge de l’accompagnement de ces jeunes et en fonction des objectifs initiaux du dispositif.

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