Municipale : une mise sous pli de la propagande électorale “solidaire”

Il faut trois à quatre jours pour mettre sous pli les professions de foi et bulletins de vote des trois candidats encore en lice pour le second tour de l’élection municipale à Besançon le dimanche 28 juin 2020. 52 personnes en situation de réinsertion recrutées par l’association Intermed s’y attèlent depuis mardi matin dans une salle du palais des sports de Besançon.

Mise sous pli de la propagande éléctorale - Besançon. juin 2020 © D Poirier ©

Cela n'aura échappé à personne, la campagne des municipales s'est brusquement accéléré depuis son lancement officiel le 15 juin.

Le dimanche 28 juin 2020, 67.000 électeurs bisontins inscrits sur les listes électorales seront appelés à départager les trois candidats qui ont obtenu plus de 10 % au premier tour et qui accèdent au second tour : Anne Vignot, Ludovic Fagaut et Éric Alauzet.

Aucune fusion avec ceux ayant obtenu plus de 5 % des suffrages le 15 mars dernier n'a été actée. Ils repartiront donc avec les mêmes noms et des listes identiques. 

4.000 heures de travail sur les deux tours

Professions de fois et bulletins de vote (les listes) : cela fait un total de 400.000 feuilles à répartir dans les quelques 67.000 enveloppes. Pas d'automatisation. Le travail se fait à la main. Et c'est une volonté politique à Besançon. "Je le dis en toute sincérité : Merci M Le maire." insiste Florence Leroy, directrice d'Intermed. "Pourquoi ? Parce qu'ici, et ce n'est pas forcément le cas dans d'autres villes, Besançon a fait le choix délibéré de faire travailler des personnes en situation précaires en parcours d'insertion. C'est un marché lancé par la ville de Besançon qui représente sur les deux tours 4.000 heures de travail et 50.000 € de salaires bruts versé à des personnes en situation fragiles... "

Florence Leroy, directrice Intermed © D Poirier ©
Florence Leroy, directrice Intermed © D Poirier

Dans le gymnase annexe au palais des sports, 52 personnes s'attèlent donc depuis mardi matin  à cette mise sous pli de la propagande électorale en vue du second tour à Besançon.

Situation sanitaire oblige, ils sont un par table et à distance. "Nous avons fait le choix de travailler à demi-effectif. Au premier tour, il y avait une centaine de personnes. Il y a aussi un peu moins de travail avec trois listes. C'est un peu moins convivial. Nous avions de stables de 10 personnes. Ils sont seul aujourd'hui. On ne peut plus fair des mini concours de vitesse..." sourit-elle mais en étant heureuse de retrouver des salariés dont certains ont souffert durant la crise sanitaire...

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