Naf Naf demande son placement en redressement judiciare

L'enseigne de prêt-à-porter féminin Naf Naf a demandé son placement en redressement judiciaire en début de semaine, a indiqué jeudi un porte-parole à l'AFP, confirmant une information du site spécialisé Fashion Network, pour faire face à "des arriérés de paiement de loyers" accumulés durant la période de Covid. Le groupe compte trois boutiques en Franche-Comté.

© Élodie R.

La marque française lancée en 1973 par deux frères emploie à ce jour 660 salariés en France, détient 131 magasins et affichait en 2022 un chiffre d'affaires de 141 millions d'euros, "en croissance", selon le porte-parole. D’après son site internet, la chaîne compte trois magasins en Franche-Comté, deux à Besançon et un à Pontarlier. 

La société avait commencé à se restructurer et a supprimé 27 postes en juin 2023 dans le cadre d'un PSE, a précisé le porte-parole à l'AFP. Elle avait déjà été placée en redressement judiciaire en mai 2020 et reprise dans la foulée par le groupe franco-turc SY, qui est toujours son actionnaire, et qui avait déjà acquis l'enseigne Sinéquanone en 2019.

Le secteur du prêt-à-porter sinistré

Le secteur du prêt-à-porter en France est secoué depuis plusieurs mois par une violente crise qui ont précipité plusieurs marques bien connues des consommateurs français soit à la liquidation judiciaire, comme Camaïeu en septembre 2022 qui a dû licencier 2.1000 salariés, soit au redressement comme Kookaï, André, San Marina, Kaporal, Sergent Major… D’autres encore tentent de limiter la casse en fermant notamment des magasins comme Pimkie ou encore Princesse Tam Tam. 

(avec AFP)

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