Nièvre: les autorités de santé espèrent un repreneur pour une clinique menacée de fermeture

L’Agence régionale de Santé (ARS) de Bourgogne-Franche-Comté, après avoir suspendu mercredi l’activité de chirurgie d’une clinique de la Nièvre pour « manquements » à la sécurité, a annoncé ce vendredi chercher une solution de reprise de l’établissement, que le propriétaire veut désormais fermer

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"Le groupe Kapa Santé a fait connaître son intention de cesser l'ensemble de son activité sur le site de Cosne-Cours-sur-Loire", selon l'ARS qui en "prend acte" tout en ajoutant travailler "avec l'ensemble des acteurs concernés (...) pour garantir la continuité du service public".

L'ARS "examinera avec attention tout projet de reprise de cette activité privée, avec les garanties de qualité et de sécurité que pourra apporter un opérateur digne de confiance", précise l'agence dans un communiqué.

Suspendue à cause de l'hospitalisation et la chirurgie

La décision de suspension annoncée mardi par les autorités sanitaires concernait "l'hospitalisation complète comme la chirurgie ambulatoire" et faisait suite à des constats, après plusieurs inspections, "caractérisant des conditions de fonctionnement susceptibles de mettre en danger la sécurité des patients".

L'ARS avait précisé que la mesure ne concernait pas les activités d'imagerie conventionnelle et de scanner, ni les missions de service public assurées par le centre hospitalier auquel la clinique est adossée: accueil des urgences, SMUR et médecine.

L'établissement avait déjà vu sa maternité suspendue, fin 2017, en raison du manque de personnel, avant qu'elle soit définitivement fermée quelques mois plus tard, remplacée par un centre périnatal de proximité.

Bilan déposé dès vendredi, 100 emplois en jeu

Le groupe Kapa Santé aurait déposé le bilan de la clinique dès vendredi après-midi auprès du tribunal de commerce de Nevers pour demander sa liquidation judiciaire, selon une source syndicale.

Si les urgences ne sont pas directement menacées, c'est la centaine d'emplois que compte l'établissement privé qui sont aujourd'hui en jeu, dont plus des trois quarts en CDI.

En dépit de "problèmes financiers", la clinique "est complètement viable, elle peut être reprise", a affirmé à l'AFP Christelle Sureau, déléguée CFDT et secrétaire du CSE de l'établissement.

Une manifestation est organisée samedi pour défendre la clinique dans cette commune de 10.000 habitants. Le groupe Kapa santé n'a pas pu être joint vendredi soir.

(AFP)

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