"Tout le monde nous demandait de refaire un événement comme celui de David Gilmoure en 2016" a annoncé d’emblée Hubert Tassy. "Il y a eu quelques tentatives notamment en 2019, mais celles-ci ne se sont jamais concrétisées", a ajouté le directeur de la Saline royale, jusqu’à aujourd’hui.
Dix jours après l’annonce de la venue de Sting et Gims en concert à la Saline royale, l’engouement est toujours le même pour les organisateurs qui sont même ravis de voir qui l’a également été du côté de la billetterie. Avec déjà près de 70% des billets vendus, l’événement est en passe de jouer à guichets fermés, surtout après l’annonce de nouveaux artistes qui devrait recréer une dynamique dans la billetterie.
La programmation complète
Samedi 25 juillet 2026
- Ronisia
- Linh
- Gims
- Offenbach
Dimanche 26 juillet 2026
- Asaf Avidan
- Sting
- Première partie de Sting
"Venir jouer à la Saline c’est excitant pour un artiste"
Le co-directeur de Please Please, Hamid Asselia, nous a confié en vidéo sa fierté de pouvoir produire un événement "de style populaire" à destination d’un public large dans l’écrin de la Saline royale.
Lors du Saline Royale Live, Sting ne sera d’ailleurs pas seul sur scène mais bien en format trio aux côtés de deux musiciens, "la dernière fois qu’il a fait un trio c’était Police", a rappelé Hamid Asseila non sans humour. Ce qui signifie que l’artiste pourra interpréter des chansons concernant aussi bien sa carrière solo que "du Police avec du son de Police". Par ailleurs, le fils de Sting, qui l’accompagne sur plusieurs de ses concerts, sera peut-être la première partie du papa le 26 juillet prochain.
Concernant les autres artistes, Asaf Avidan revient sur la scène avec un nouvel album. Plutôt habitué à se produire dans des salles en configuration assise, l’artiste a accepté de se produire lors de l’événement "tout debout" en raison cette fois du cadre de la Saline Royale qui a achevé de convaincre le chanteur. Le samedi, Linh, la chanteuse qui a effectué toute la première partie de Gims, se produira une nouvelle fois en amont du chanteur aux lunettes noires. Également dans le style des musiques urbaines, Ronisia se produira elle aussi sur la scène de la Saline royale, avant le duo de musique électronique français Offenbach qui clôturera la soirée.
Réflexion en cours sur les flux de circulation
Les organisateurs se penchent actuellement sur la question des flux pour éviter au maximum les embouteillages à l’entrée et à la sortie de l’événement. À la différence de David Gilmoure en 2016, cette fois "il n’y aura pas qu’un seul artiste mais plusieurs, ce qui permettra dans un premier temps de fluidifier les arrivées", a expliqué Nicolas Combes, le directeur général adjoint de la Saline. L’ouverture des portes est d’ailleurs prévue à 17h afin de permettre d’étaler les arrivées.
La gestion des flux "est l’une des priorités sur lesquelles nous travaillons actuellement", a surenchéri Hamid Asseila. Des pourparlers sont en cours afin de mettre en place des navettes TER avant et après l’événement a complété Christian Allex, le co-fondateur de Please Please. La programmation a également été pensée pour permettre aux gens, "soit de prendre un peu leur temps en assistant à la prestation d’Offenbach en fin de soirée" le samedi, soit de partir plus tôt pour ceux qui ne souhaitent assister qu’à la prestation de Gims.
À la différence d’un festival "qui propose deux scènes au minimum" rappel Christian Allex, on est bien ici sur un "événement de plein air live", ce qui n’a pas empêché de faire le rapprochement avec un autre événement qui aura lieu lors du même week-end, le festival de la Paille. Le Saline Royale Live ayant un jour en commun avec le festival de Métabief, les organisateurs ont assuré qu’ils n’avaient pas eu le choix sur la date de l’événement qui a surtout dépendu des disponibilités de Sting. Par ailleurs, ils ont assuré avoir prévenu en amont l’association qui gère le festival du Haut-Doubs "pour qu’eux-mêmes adaptent leur projet 2026", a expliqué Nicolas Combes.
Pas d'argent public dans l'événement
Pour Hubert Tassy, pas question donc de "faire de la saline, qui organise un événement de cette ampleur tous les 10 ans, le bouc émissaire, responsable de la destruction des musiques actuelles en France". Si les mots employés sont un peu forts, il est en tout cas important de rappeler pour le directeur de la Saline que l’événement n’est financé avec "aucun euro d’argent public" comme d’ailleurs "toute la programmation de musiques actuelles de la Saline". Le directeur a ainsi insisté sur le fait que les 30% de budget subventionné par le Département "ne couvrent même pas les charges fixes de la Saline". Les 70 autres pour cent étant "nos activités commerciales" (billetterie, hôtel, restauration, congrès, librairie). L’événement ne coutera donc "rien au Département comme tout ce qu’on fait à la Saline", a insisté Hubert Tassy.
En cas de succès, il se pourrait bien que les spectateurs n’aient pas cette fois, à attendre 10 ans une nouvelle édition. Mais cela dépendra du bilan de cette première édition du Saline Royale Live, "on va voir comment on s’en sort économiquement. Si on n’est pas en capacité de rebondir s’il n’y a pas d’excédent au final, on ne renouvellera pas", a tranché le directeur.
