“On est à la limite de la rupture” : la directrice du CHU de Besançon répond à Brigitte Macron

Lors de sa visite à la Maison des Familles, près du CHU de Besançon, la Première dame Brigitte Macron, a échangé avec Chantal Carroger, directrice de l’établissement hospitalier,  sur la situation actuelle.

© Hélène Loget

La première dame a demandé à Chantal Carroger quelle était la situation de l'établissement hospitalier bisontin.

"On tient, on est à la limite de la rupture, c'est pour ça qu'il ne faut pas arrêter, qu'il faut continuer de vacciner", affirmé la directrice d'emblée. "En réanimation, on a toujours un, deux lits libres, mais le vendredi on a peur en se demandant si on va passer le week-end, pour l'instant, on passe les week-ends."

De plus, "on a beaucoup de malades en médecine et donc là encore on a des services de médecine saturés… donc ce n'est pas fini. On nous dit que ça va aller mieux, j'espère, mais c'est compliqué et avec un absentéisme des personnels qui eux aussi tombent malade. On est à 15 à 16% d'absentéisme donc c'est compliqué : des agents malades et une activité extrêmement soutenue."

 85% des personnes en réanimation ne sont pas vaccinées

A la question de Brigitte Macron sur les entrées de patients Covid-19 et le temps passé en hospitalisation, la réponse de la directrice du CHU est affirmative en précisant que "les gens vaccinés qui sont en réanimation, mais sont nettement moins malades que ceux qui ne sont pas vaccinés. Chez nous, 85% des personnes en réanimation ne sont pas vaccinées." Chantal Carroger ajoute que "Ceux qui sont vaccinés sont atteints, mais nettement moins gravement, c'est véritablement la réalité et il faut la dire cette réalité."

À l'heure actuelle, les personnes prises en charge par le CHU de Besançon souffrent encore du variant Delta, "et on commence à voir arriver fortement le variant Omicron puisqu'on a un taux d'incidence à 3.000 pour 100.000 habitants, mais avec pas tant de patients qui arrivent à l'hôpital, ce qui veut dire que le vaccin protège", conclut la directrice du CHU.

Selon les derniers chiffres de Santé publique France arrêtés au 23 janvier, le taux d'incidence dans le département du Doubs s'élève à 4.011 pour 100.000 habitants avec une tension hospitalière à 94%. Dans le département, 159 personnes sont hospitalisées dont 38 en réanimation.

EN Bourgogne Franche-Comté, le taux d'incidence est de 3.322 avec une tension hospitalière de 75%. 1.137 personnes sont hospitalisées sont 48 en réanimation.

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