Ouverture jeudi du procès en appel du meurtrier présumé d’une des “disparues de l’A6”

Le procès en appel de Jean-Pierre Mura, 48 ans, condamné l’an dernier à 20 ans de réclusion pour le meurtre en 1986 au Creusot de Christelle Maillery doit s’ouvrir  ce jeudi 16 juin 2016 devant les assises de Côte-d’Or à Dijon.

Son dossier avait été le premier à arriver devant une cour d'assises dans l'affaire des "disparues de l'A6" ou "disparues de Saône-et-Loire", une série de meurtres de jeunes filles non élucidés dans les années 1980 et 1990.

Un second procès, celui du meurtrier présumé de Christelle Blétry, poignardée en 1996, est attendu dans les prochains mois.  Christelle Maillery, une collégienne de 16 ans, avait été retrouvée le 18 décembre 1986, quelques heures après sa disparition, dans une cave de sa résidence au Creusot, tuée d'une trentaine de coups de couteau. 

Faute d'éléments, un non-lieu avait été prononcé en 1990.   L'association "Christelle", qui regroupe une partie des familles des"disparues de l'A6", avait obtenu la réouverture de l'enquête en 2005 après avoir fait appel à un détective privé, qui orientait à nouveau les soupçons vers Jean-Pierre Mura, un schizophrène qui fréquentait dans sa jeunesse le quartier où vivait la victime.

Lors de son procès en juin 2015 devant la cour d'assises de Saône-et-Loire, M. Mura avait assuré ne pas connaître Christelle. Des témoins, qui formaient à l'époque le groupe de jeunes de cette cité HLM, l'avaient unanimement contredit à la barre.  Ce collectionneur de couteaux nourrissait également une obsession pour le meurtre de la jeune fille, au point de tenir des carnets - détruits depuis - dans lesquels il compilait des éléments sur l'affaire. Selon son avocate, Me Audrey Bittard, M. Mura "aborde sereinement" son procès en appel et "reste sur la même ligne de défense". "Depuis dix ans, il n'a pas changé de position", a-t-elle ajouté.  Du côté des parties civiles, Me Corinne Herrmann a estimé que cette nouvelle audience était une "souffrance" pour la famille de Christelle Maillery, qui "sait le poids de ce procès".

(AFP)

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