Plan national vélo : ‘il est urgent d’accélérer plutôt que freiner !’ alerte des élus EELV en Bourgogne Franche-Comté

Dans un communiqué diffusé jeudi 5 juillet 2018, trois élus de Besançon et Dijon souhaitent manifester publiquement leurs inquiétudes et interpellent le gouvernement concernant le Plan national vélo.

"De plus en plus nombreux dans nos villes, les cyclistes seront-ils les nouveaux oubliés de ce gouvernement ?" se demandent les élus Maud Navarre (adjointe au maire chargée des transports à Auxerre), Anthony Poulin, (conseille municipal de Besançon délégué aux modes de déplacements doux) et Catherine Hervieu, conseillère municipale de Dijon). Le Plan Vélo en discussion depuis plusieurs mois sera présenté par le gouvernement au mois de septembre 2018. Or, le retour des derniers arbitrages budgétaires émanant du Premier ministre inquiète non seulement les associations, mais également les élus locaux en charge de la promotion de l’usage du vélo, soulignent-ils en ajoutant "celui-ci est de plus en plus plébiscité par les habitants notamment pour les trajets du quotidien".

Pour les élus EELV, "les raisons en sont multiples et sont bénéfiques pour l’ensemble de la société : amélioration de la qualité de l’air, diminution du bruit, gain en terme de santé publique, développement d’une économie créatrice d’emplois locaux non délocalisables... Et pourtant le gouvernement, qui semblait avoir compris la portée de ces enjeux pour la société, fait maintenant marche arrière !"

Un abandon ?

Le financement des infrastructures cyclables estimé à 350 millions d’euros sur 7 ans, l’apprentissage du vélo à l’école ou encore l’indemnité kilométrique vélo (IKV) sont en passe d’être abandonnés par l’Etat, alertent les élus.

"Il serait irresponsable de renoncer à une politique nationale cyclable"

Alors que la France est aujourd’hui poursuivie par la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) pour non-respect des normes de qualité de l’air (notamment pour les particules fines) provoquant plus de 48 000 décès prématurés par an, que l’obésité concerne plus de 6,5 millions d’habitants, "il serait irresponsable de renoncer à une politique nationale cyclable ambitieuse, bénéfique pour l’environnement, la santé et l’urbanisme", selon les élus EELV.

"Ce plan doit s’appuyer sur les actions déjà mises en place par les collectivités territoriales"

Il déclarent : "Les élus locaux que nous sommes, en charge des politiques cyclables d’Auxerre, Besançon et Dijon Métropole, tiennent à manifester publiquement leur inquiétude et interpellent le gouvernement pour le maintien d’un vrai plan national vélo sincère parce que réellement financé". Pour eux, "Ce plan doit s’appuyer sur les actions déjà mises en place par les collectivités territoriales dont les nôtres, et leurs besoins en lien avec les expertises associatives et citoyennes."

(Communiqué)

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