Dans sa note de conjoncture de janvier 2015, l'Insee Franche-Comté analyse plusieurs indicateurs pour faire le constat d'une économie au point mort. Pourquoi ?
Le chômage repart à la hausse
Après une stabilisation au second semestre 2014, le chômage est reparti à la hausse au troisième trimestre (9,4%) Le taux de chômage est de 7,6% dans le Jura, 9,3% dans le Doubs, 10,1% en Haute-Saône et 11,7% dans le Territoire de Belfort.
Reste qu'en Franche-Comté le taux de chômage reste en moyenne inférieur de 0,5 point par rapport à celui de la France (sauf de 2008 à mi 2010)
La baisse de l'emploi salarié et la rechute de l'intérim
Au troisième trimestre 2014, l'emploi salarié dans les secteurs marchands diminue de 0,9% (-1,3% dans le Doubs et -0,9% dans le Territoire de Belfort) contre une diminution de 0,4% en France.
En un an, l'emploi salarié marchand a diminué de 2,1% soit une perte de 5.100 emplois salariés. Cette baisse concerne tous les secteurs d'activités.
En revanche, le nombre de frontaliers est stable.30 800 Francs-comtois traverse la frontière pour aller travailler en Suisse, soit 1.000 de plus qu'un an plus tôt.
Enfin, l'emploi intérimaire, variable d'ajustement de l'emploi, rechute au troisième trimestre 2014 : -9% en Franche-Comté contre -4% en France.
La baisse des mises en chantier
Entre le 1er octobre 2013 et le 30 septembre 2014, 4.741 permis de construire ont été délivrés soit une baisse de 19,1% sur une année (-13,1% en France)
Des défaillances d'entreprise en hausse
En cumul sur les douze derniers mois, les défaillances d'entreprise sont en augmentation au troisième trimestre 2014 : +2,5% (contre -0,4 en France). En revanche, la bonne nouvelle est que le nombre de créations d'entreprises est en hausse de 7,3% dans la région au troisième trimestre 2014.
La fréquentation touristique en baisse
Avec 589.000 nuitées, la fréquentation des hôtels est en repli de 1,8% dans la région (-1,5% en France). Les nuitées d'affaires qui représentent 42,3% des nuitées totales sont en recul de -8,1% sur un an.
Durant la saison 2014, les campings ont subi les mauvaises conditions climatiques et affichent une baisse de fréquentation de 5%.