Primes en liquide : Claude Guéant condamné à 2 ans de prison avec sursis

L’ancien préfet de Franche-Comté et ex-directeur de cabinet de N. Sarkozy, Claude Guéant a été condamné ce vendredi 13 novembre 2015 à 2 ans de prison avec sursis, 75.000 euros d’amende et 5 ans d’interdiction de toute fonction publique au procès des primes en liquide du ministère de l’Intérieur.

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L'ancien préfet de Franche-Comté, qui avait exercé de 1998 à 200, également ancien directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy et ministre de l'Intérieur, était poursuivi pour recel de détournement de fonds publics.

Des primes en espèce

L'affaire porte sur des primes en espèces que se versaient chaque mois des membres du cabinet de Nicolas Sarkozy et qui étaient prélevées sur une enveloppe destinée aux frais d'enquête et de surveillance (FES) des policiers. La procédure vise un montant global de 210.000 euros remis entre 2002 et 2004 par l'ex-directeur général de la police nationale Michel Gaudin à Claude Guéant, qui en a gardé la moitié et reversé le solde à ses trois collaborateurs. Le tribunal correctionnel a également condamné à dix mois avec sursis Michel Gaudin, un autre proche de Nicolas Sarkozy, qui comparaissait à ses côtés.

Michel Gaudin, complice par assistance

"A mes yeux, M. Guéant est l'auteur principal. Il a eu le rôle moteur. Il a décidé seul de puiser dans les FES à des fins de rémunération", avait estimé pendant le procès le procureur pour qui cette affaire relève "de la morale civique". Michel Gaudin peut être considéré comme un "complice par assistance", avait-il ajouté.

Selon lui, le policier savait que les fonds remis à Claude Guéant "allaient servir de rémunérations illégales" et ne s'y est pas opposé par "crainte". A l'audience, l'ancien DGPN a assuré avoir obéi à "son supérieur hiérarchique sans savoir quelle était la destination des fonds".

L'ancien ministre de l'Intérieur et président de la République, Nicolas Sarkozy, n'a jamais été inquiété dans ce dossier. 

(AFP)

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