Prostitution : le Mouvement du nid dit “Stop à la banalisation et à l’impunité” !

A l’occasion des élections sénatoriales, la délégation du Doubs du Mouvement du nid, interpelleles candidats à l’heure pendant laquelle le Sénat examine la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel ce mardi 8 juillet. Elle dénonce « la violence permanente que constitue la prostitution et appelle à mettre définitivement fin à sa banalisation ainsi qu’à l’impunité de ceux qui exploitent la précarité et la vulnérabilité des plus faibles pour leur imposer un acte sexuel par l’argent. »

"Exploitation des femmes migrantes, des jeunes en difficulté ou des personnes précaires, violences sexuelles, voilà les réalités de la prostitution" rappelle Claire Quidet, porte-parole du Mouvement du Nid. "Contrairement à ce que nous avons trop entendu, la pénalisation des seuls clients ne met pas en danger les personnes prostituées, bien au contraire ! Quinze ans après l'entrée en vigueur de sa loi, la Suède ne compte aucun meurtre de personnes prostituées. La France, comme tous ses voisins, en compte plusieurs dizaines sur la même période !"

"Il est urgent de mettre fin à l'impunité de ceux qui imposent un acte sexuel par l'argent en interdisant l'achat d'un acte sexuel, tout en engageant enfin l'Etat aux côtés des victimes" poursuit Grégoire Théry, secrétaire général de l'association. "Nous ne tolérerons plus le silence de l'Etat sur ces violences quotidiennes et dénoncerons la responsabilité de ceux qui les cautionnent en banalisant, voire même en justifiant, la prostitution".

"Dans le département du Doubs nous sommes frappés par la précarisation et les violences que subissent les personnes prostituées (plus de 50 personnes rencontrées dans la rue en 2013). Nous nous mobilisons de toutes nos forces pour obtenir des réelles alternatives pour qu’elles aient un avenir hors de cet enfer." a déclaré Pascal Lonchampt, délégué du Mouvement du Nid du Doubs.

"En inversant pour la première fois la charge pénale des personnes prostituées vers les clients prostituées, la France peut enfin se donner les moyens de mieux protéger les personnes prostituées qui pourront faire respecter leurs « conditions » ou dénoncer les acheteurs abuseurs, et de casser la rentabilité du marché prostitutionnel qui motive l'investissement proxénète" a conclu Jacques Hamon, président du Mouvement du Nid.

Quitter la version mobile