PSA : Montebourg contre toute radicalisation de la direction comme des ouvriers

Après que des ouvriers du site PSA d’Aulnay aient interrompu le Conseil national du PS samedi 13 avril 2013, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, met en garde contre toute radicalisation dans le dossier PSA Peugeot Citroën, de la direction comme des ouvriers.

Une cinquantaine de salariés se sont introduits de force samedi après 11h dans le Centre des congrès de la Cité des Sciences, à Paris, et ont interrompu pendant une vingtaine de minutes les travaux du "Parlement" du Parti socialiste pour protester contre la fermeture programmée du site d’Aulnay en 2014.

"Nous ne souhaitons ni la radicalisation des ouvriers d'Aulnay ni celle de la direction du site. Cela ne profitera à personne, ni aux 80.000 salariés de PSA, qui ont besoin que leur entreprise retrouve des couleurs", explique M. Montebourg dans un entretien au Journal du dimanche.

Le représentant CGT de l'usine, Jean-Pierre Mercier, a notamment apostrophé samedi plusieurs ministres, dont celui de l'Economie Pierre Moscovici, et réclamé la nomination d'un "médiateur avec de réels pouvoirs". "Je tiens à leur redire qu'il y a déjà un conciliateur nommé par Michel Sapin. Et demander un médiateur pour remettre en cause un accord déjà signé -et, je le rappelle, très largement majoritaire- n'est pas acceptable", insiste M. Montebourg. Mi-février, le directeur du travail responsable de Seine-Saint-Denis, Marc Leray, avait en effet été désigné avec pour mission de "favoriser le retour au calme et le rétablissement du dialogue dans l'usine", paralysée depuis trois mois par une grève.

Se disant prêt à recevoir les salariés de l'usine d'Aulnay "autant qu'ils le veulent", le ministre relève aussi que "M. Mercier et ses amis forment un groupe qui fait davantage de politique que de syndicalisme". "C'est leur droit. Mais je ne pense pas que ce soit la meilleure manière de faire avancer leur cause", ajoute-t-il.

En revanche, il renvoie à la justice la décision d'un abandon des poursuites qui visent des salariés pour fait de grève, réclamée par les manifestants. "La justice est indépendante, elle tranchera en fonction des faits commis. Ce n'est pas au gouvernement de décider s'il doit ou non y avoir des poursuites", fait valoir M. Montebourg.

(source : AFP)

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