Rachat de Flowbird (ex-Parkeon) : la maire de Besançon à la rencontre des salariés bisontins

Pour la cinquième fois en moins de 20 ans, la société française Flowbird (ex-Parkeon) va être rachetée pour plusieurs millions d’euros. A Besançon, il s’agit du premier employeur privé. Les salariés, inquiets, ne savent pas encore les conditions de ce rachat. Ils se sont rassemblés une nouvelle fois devant l’entreprise ce jeudi matin. La maire Anne Vignot a rencontré les représentants syndicaux.

© Hélène Loget

Pour rappel, Flowbird est une entreprise française dont le siège est installé à Paris appartenant à une entreprise américaine Astorg and Mellby Gard. Acteur de la mobilité urbains et de la "ville intelligente", elle propose des solutions de gestion du stationnement (horodateurs, service de paiement sur le mobile...) et de billettique pour les transports publics dans le monde entier.

Pour la cinquième fois en 18 ans, la société va de nouveau être rachetée par un fonds d'investissement américain, Searchlight, dont la vente devrait être actée fin 2021. A ce jour, les conditions ne sont pas encore connues et les 650 salariés bisontins sont inquiets.

Pourquoi ?

Le fond d'investissement américain a l'intention de racheté Flowbird avec une plus-value de 50% par rapport à la dernière revente de la société. On pourrait croire que l'augmentation de sa valeur pourrait rassurer, mais les syndicats CFE-CGC et CFDT ne l'entendent pas de cette oreille puisqu'il s'agirait d'un rachat d'entreprise à effet de levier.

Qu'est-ce que c'est ?

Un achat à effet levier est une acquisition par emprunt ou un rachat d'entreprise par endettement. En d'autres termes, le fonds d'investissement américain va racheter Flowbird en empruntant... sauf que cette dette devra être remboursée par... Flowbird. Lorsqu'un investissement est plus rentable que le coût de l'endettement nécessaire à sa réalisation, l'effet levier joue en faveur des investisseurs en améliorant la rentabilité de leurs capitaux.

Les syndicats constatent une augmentation de la valeur de l'entreprise grâce à leur travail et demande une reconnaissance financière et une amélioration des conditions de travail. En 2016, lors du dernier rachat de Flowbird, les salariés avaient pu obtenir une prime d'un peu plus de 3.000 euros.

Quitter la version mobile