Rebond de l’épidémie de Coronavirus : “Il nous reste trois semaines pour agir”

Suite aux annonces gouvernementales, le préfet du Doubs, Joël Mathurin, a précisé l’application locale émanant du décret instaurant l’état d’urgence sanitaire à compter de ce samedi 17 octobre 2020. Masques, rassemblements festifs, interdiction des soirées étudiantes, visites sur rendez-vous dans les Ehpad, registre pour les restaurants… : voici les mesures actuelles et à venir pour ralentir la circulation du virus et éviter un couvre-feu.

Joël Mathurin, préfet du Doubs - 17 octobre 2020 ©

C'est bien pour éviter un éventuel futur couvre-feu que le préfet du Doubs a tenu à s'exprimer au moment où l'ensemble du territoire national vient d'être placé par décret en état d’urgence sanitaire pour six semaines.

"Le département du Doubs est vraiment dans une phase préoccupante (....) chacun, à titre individuel a une partie de la solution en réduisant ses interactions sociales " Joël Mathurin, préfet du Doubs

L'objectif est bien, une fois encore, de limiter la propagation du virus afin d'éviter que la seconde vague ne monte à nouveau trop haut en milieu hospitalier dans les prochaines semaines.  "Les mesures que nous avons prises jusqu'à aujourd'hui ne suffisent pas. Il faut limiter nos interactions sociales et mettre en oeuvre de manière rigoureuse nos gestes barrière (...) Les soirées festives dans les établissements recevant du public ne seront plus possibles..." avertit le préfet du Doubs (voir mesures ci-dessous) La majorité de la population doit comprendre l'enjeu. Il s'agit de sauver des vies et de faire ne sorte que l'hôpital puisse continuer à soigner des patients Covid et non Covid (...) Il faut tout faire pour que ce virus ne circule plus aussi activement qu'il ne le fait aujourd'hui. Il nous reste trois semaines pour agir, car sinon, nous serons amenés certainement à passer dans une phase de couvre-feu"

Doublement de l'incidence

Sur le point sanitaire, Nezha Leftah-Marie n'hésite pas à parler de "rebond" de l'épidémie dans le département avec un quasi-doublement de l'incidence depuis le début de la semaine dernière. "Au 14 octobre 2020 dans le Doubs, nous enregistrons une incidence générale de 121 cas positifs pour 100.000 habitants et de 92 pour 100.000 pour les plus de 65 ans. Par ailleurs, la positivité des tests est en forte augmentation à 9,2%. Ce sont ces trois indicateurs conjugués que l'on surveille particulièrement..." déclare la déléguée départementale du Doubs de l’Agence Régionale de Santé de Bourgogne-Franche-Comté qui invite la population, en période de vacances scolaires, à respecter scrupuleusement les gestes barrière dans la sphère privée, surtout auprès d'une population âgée ou à risque. 

Concernant les Ephad, afin de limiter les risques de propagation, la plus grande vigilance sera demandée aux directeurs d'établissement. Les visites ne seront pas interdite mais se feront sur rendez-vous. Des consignes ont été données en ce sens.

Premières conséquences sur le milieu hospitalier

Le premier palier de gestion hospitalière, fixé à 20% de la capacité de réanimation occupée par des patients Covid, a été dépassé en Bourgogne-Franche-Comté. Même si pour l'heure, le plan blanc n'a pas encore été déclenché à l'hôpital de Besançon, l'agence régionale de santé a demandé aux établissements de santé privés et publics de commencer à se préparer pour recentrer les activités. "Contrairement à la première vague, il est souhaité de conserver des places de réanimation pour les autres patients, on ne veut pas des patients en perte de chance médicale et on ne pourra pas avoir de solidarité avec d'autres régions, car l'épidémie est là, partout"avertit Nezha Leftah-Marie.

Patients hospitalisés dans le Doubs : 26 dont 7 en réanimation. Le plan blanc n'a pas été déclenché à l'hôpital de Besançon

Les annonces du préfet du Doubs

"C'est lors de ces manifestations festivités où nous avons eu ces derniers jours une diffusion importante du virus..." Joêl Mathurin, préfet du Doubs

En complément du décret, renouvellement des mesures déjà prises

Mesures à venir

Joêl Mathurin : "il nous reste trois semaines pour agir"

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