Rebsamen demande une “réponse politique” à Macron avant la fin du grand  débat

Le maire PS de Dijon François Rebsamen a appelé ce jeudi 31 janvier 2019 Emmanuel Macron à donner une « réponse politique rapide » au mouvement des Gilets Jaunes, sans attendre la fin du grand débat, pour mettre fin aux manifestations tous les samedis.

François Rebsamen © Alexane Alfaro

"Je souhaite une réponse politique rapide. Le débat national est une bonne porte de sortie mais nous n'allons pas attendre fin mars une décision du président de la République en ayant des manifestations tous les samedis", a déclaré M. Rebsamen aux journalistes.

 "Une ou deux décisions annoncées faciliteraient peut-être"

"J'imagine mal, vu l'état de fatigue, d'épuisement des forces de l'ordre, des policiers municipaux, des agents qui assurent la propreté de la ville, comment on pourrait tenir comme cela encore sept, huit ou dix samedis d'affilée", a-t-il poursuivi lors d'une conférence de presse à la préfecture de Côte-d'Or.

"Une ou deux décisions annoncées faciliteraient peut-être" une sortie de crise, a suggéré le maire de la capitale bourguignonne, reconnaissant ne pas avoir la solution. "Le gouvernement a traîné à apporter une réponse fin décembre, il a fallu attendre quasiment un mois", a-t-il critiqué.

"Dijon a été systématiquement le lieu de déroulement d'actions violentes"

"Si on peut renforcer l'arsenal juridique pour aider les policiers et les gendarmes à faire leur travail, je n'y suis jamais opposé" tant que cela se fait "dans le cadre constitutionnel", a aussi indiqué M. Rebsamen, répondant à une question sur le texte de loi "anticasseurs" discuté à l'Assemblée.

Le coût du mouvement pour la ville et la métropole est jusqu'à présent de l'ordre du million d'euros, selon l'élu, une somme qui correspond notamment aux dispositifs de protection, à la réparation des dégâts, au nettoyage ou encore à des exonérations de redevances pour les commerçants.

"Dijon a été systématiquement le lieu de déroulement d'actions violentes" depuis le début du mouvement, selon le préfet Bernard Schmeltz, appelant les manifestants pacifiques à se "désolidariser des casseurs". M. Schmeltz a aussi dénoncé "les agressions verbales et physiques extrêmement violentes contre les policiers et les gendarmes, des insultes, des injures, des jets de pavés, de bouteilles d'acide, de barrières et, la semaine dernière, des jets de récipients contenant des excréments".

(Source AFP)

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