Recherche autour d’un vaccin à ARN messager contre le cancer à Besançon

Olivier Adotévi, professeur en oncologie au CHU de Besançon, travaille avec son équipe sur un projet de vaccin à ARN messager. Le projet a été retenu par la ligue contre le cancer qui a décidé de financer ses travaux à hauteur de 400.000 €.

Le Pr Olivier Adotévi (archives) © CHU Besançon

Le projet de recherche du Professeur Olivier Adotévi de l’équipe INSERM à Besançon a été retenu pour un financement de 392.300 euros.  Les conseils d’administration des deux comités de la Ligue contre le cancer de Besançon et de Montbéliard ont décidé de porter la totalité de ce projet, en apportant chacun la moitié de la subvention nécessaire à sa réalisation.

Le soutien financier de la ligue nationale contre le cancer est "un gage d’excellence" selon le CHU de Besançon qui laisse "entrevoir un avenir prometteur, propice à l’émergence de nouveaux traitements efficaces, rendue possible grâce à l’ARN messager".

"Cette technologie permet d’envisager des stratégies thérapeutiques innovantes pour cibler les cellules cancéreuses, l’environnement qui favorise le développement des cancers ou encore activer l’immunité anticancéreuse" explique la ligue contre le cancer qui a décidé de financer six projets majeurs en ce sens sur le plan national. "Afin d’obtenir des résultats concrets pendant la durée des projets, sur trois à quatre ans, les équipes ont créé des consortiums restreints, mais alliant des compétences nécessaires et complémentaires (biologistes, immunologistes, chimistes…) maitrisant des technologies de pointe : nanoparticules lipidiques, spray nasal, pouvant délivrer les ARN messagers directement dans les tissus ciblés."

Avant même la pandémie mondiale, l'immunologiste Olivier Adotévi, s'intéressait déjà de près à l’ARNm. Pour que le vaccin soit réellement efficace, l'objectif est de limiter la dégradation des ARN messagers dans les cellules, appelé NMD (Nonsense-mediated mRNA Decay) permettant ainsi d’améliorer la stabilité du vaccin ARN. L'enjeu est pour les chercheurs de pouvoir, grâce à cette technologie, de revitaliser et soutenir les défenses immunitaires du patient avec une nouvelle génération de vaccin plus efficient dans la durée.

Le programme de recherche intègre l’équipe lilloise UMR Canther (CNRS 9020 – INSERM S1277) du Dr Fabrice Lejeune, qui travaille de concert avec deux chercheurs de l’UMR 1098 Right à Besançon, le Dr Aurélie Baguet et le Pr Michael Guittaut, spécialisés dans l’étude de ce mécanisme de dégradation des ARN.

Les six projets retenus par la ligue contre le cancer

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