Régionales: François Bayrou au pays des microtechniques

Pour faire campagne en Franche-Comté, le patron du Modem a choisi de visiter ce lundi une entreprise de pointe à Besançon. Il a profité de sa visite pour soutenir Christophe Grudler comme tête de liste et, surtout, pour le désigner comme futur leader de son mouvement dans la région au détriment de Gérard Faivre.

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« Je trouve votre aventure humaine passionnante », note François Bayrou à l’issue de sa visite chez Statice, entreprise bisontine innovante dans le domaine médical qui fabrique des implants médicaux et des accessoires de chirurgie. Autant qu’aux prouesses techniques, le patron du Modem s’est intéressé à l’itinéraire des entrepreneurs qui ont lancé cette entreprise.
 
«L’amertume est compréhensible»
 
« Ce sont neuf ingénieurs qui sont passés à la fin des années 70 de l’horlogerie aux microtechniques et qui ont depuis crée quelques 2000 emplois », a expliqué Serge Piranda, président de Statice Santé, qui a retracé cette métamorphose et qui leur a permis, à l’extinction de Lip, de rester dans la région. « Il faut braquer les projecteurs sur ces entreprises inventives», a suggéré François Bayrou impressionné par le savoir faire de Statice qui compte plus d’une centaine de salariés dont la moitié reproduisent les gestes de leurs aînés de l’horlogerie avec en prime une coiffe et une blouse. Salle blanche oblige…
 
Très détendu en échangeant avec les ingénieurs de Statice, le leader du Mouvement démocrate s’est crispé face aux journalistes qui ont voulu le faire parler sur la scission qui s’est opérée au Modem franc-comtois à la suite de la désignation de Christophe Grudler comme tête de liste aux régionales. « L’amertume est compréhensible. Il faut aussi se demander pourquoi certains n’ont pas été choisis. Nous voulons faire place à une génération nouvelle », a expliqué François Bayrou en annonçant la désignation imminente de la tête de liste comme responsable régional.
 
«Mettre les sondages à leur place»
 
Exit donc Gérard Faivre au bénéfice de « Christophe Grudler qui ressemble à la région, sérieux sans se prendre au sérieux ». « J’ai une grande confiance en lui. Il a des qualités humaines de quelqu’un qui a un grand avenir », a complété le patron du Modem.
 
Quant à l’issue du scrutin du 14 mars, François Bayrou reste confiant. « Les électeurs sont là pour mettre les sondages à leur place. Notre liste du centre est indispensable à la région et nous aurons pour mission de défendre les électeurs par un camp politique », a-t-il asséné. Au second tour, « nous aurons le choix entre l’indépendance ou un accord avec des partenaires intéressés ».
 
 
 
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