Règlements de comptes armés à Planoise : quinze nouvelles mises en examen

Quinze personnes ont été mises en examen dans l’enquête sur les affrontements armés liés au trafic de stupéfiants qui ont rythmé la vie du quartier Planoise de Besançon pendant plusieurs mois, a indiqué vendredi le procureur.

©

Outre deux mères de familles suspectées de "blanchiment d'argent", les jeunes mis en examen pour "tentative d'assassinat" et "trafic de stupéfiants en bande organisée" sont mineurs ou âgés d'une vingtaine d'années, a indiqué le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux, lors d'une conférence de presse.

"L'ensemble de ces personnes a été placé en détention provisoire ou sous contrôle judiciaire, et les mineurs ont été placés en structures éducatives", a-t-il précisé. La vague d'interpellations menée lundi dans le quartier sensible de Planoise a permis de démanteler l'une des deux équipes suspectées d'avoir participé aux fusillades qui ont eu lieu depuis novembre 2019 sur fond de
rivalités pour le contrôle du marché de la drogue.

Intervention de 200 policiers lundi

Près de 200 policiers ont participé à cette vaste opération lancée lundi à l'aube et diligentée par la police judiciaire en co-saisine avec la sûreté départementale de Besançon. Des armes et des produits stupéfiants ont été saisis lors des perquisitions, mais pas d'armes de guerre, a précisé le procureur.

Une première équipe avait déjà été visée en mars dernier avec l'interpellation et la mise en examen de quinze personnes déjà. Une mère de famille et sept hommes âgés de 18 à 25 ans avaient alors été placés en détention provisoire et sept autres personnes sous contrôle judiciaire.

Entre novembre dernier et le mois de mars, le quartier Planoise a été le théâtre d'une série de tentatives d'assassinat et de l'assassinat par balles d'un jeune homme de 23 ans. Ces tirs ont fait une douzaine de blessés, âgés de
14 à 31 ans.

Quartier dit de reconquête républicaine de 18.000 habitants, Planoise est en proie à "une guerre de clans entre deux équipes qui se disputent un territoire de revente de produits stupéfiants", avait expliqué le procureur, Etienne Manteaux.

(Source AFP)

Quitter la version mobile