Festival Lumières d’Afrique : neuf anciens membres se rebiffent…

À seulement quelques jours de la première projection, neuf anciens membres de l’Association pour la promotion des arts et des cultures d’Afrique (Apaca) se disent « profondément déçus » de la gestion de l’association. Lors de la dernière assemblée générale de l’association le 5 mai 2014, ils ont décidé de se désengager. Gérard Marion, le directeur du festival estime qu’il s’agit d’un problème d’affect suite à des différents au sein de l’association.

©

Dans un communiqué de ce vendredi 31 décembre 2014, les anciens membres indiquent que "Le mode de fonctionnement de l'Apaca ne correspond plus aux règles de la vie associative et à l’idée que nous nous en faisons : il est devenu non démocratique, sans assemblée générale pendant 3 ans, et en contradiction totale avec les statuts de l’association qui stipulent qu’un administrateur ne peut exercer plus de 3 mandats de 3 ans." Ces membres précisent également que "L’assemblée générale de 2014 n’a pas tenu compte de ce règlement en réélisant d’anciens dirigeants ; ce dysfonctionnement est accompagné d’une gestion financière incontrôlable et de décisions autocratiques."

"Ces allégations sont fausses. C'est diffamatoire !"

Gérard Marion, le directeur du Festival, ne décolère pas d'autant que pour lui cette histoire date du printemps dernier et que les neuf membres signataires qui remettent en cause les choix artistiques du festival communiquent à quelques jours de l'ouverture du festival.

"Ces allégations sont fausses. C'est diffamatoire ! Cela fait six mois qu'ils ne travaillent pas sur le festival. Il y a eu un désaccord sur certaines orientations et en tant que directeur  j'ai pris des décisions qui n'allaient pas dans leur sens.  Il s'agit là d'un problème d'affect… " regrette le directeur du festival. "Les 46 adhérents ont même été choqués par leur attitude lors de la dernière assemblée le 5 mai dernier. Certains n'ont même pas pris part au vote. Et je précise que personne n'a attaqué en légalité notre dernière assemblée ! (…) L'important  c'est que nos partenaires nous suivent pour cette 14e édition et c'est bien là l'essentiel…"

La réponse de Patrick Bontemps, adjoint délégué à la culture et au patrimoine (lettre du 10 septembre 2014)

Suite aux observations des membres envoyées à la Ville de Besançon, Patrick Bontemps indique que son rôle n'est pas d'intervenir dans le fonctionnement interne des associations. Pour autant, "la Ville ne peut pas non plus rester indifférente aux critiques ouvertement formulées par un nombre représentatif d'adhérents (…)" a-t-il indiqué dans son courrier. "Nous serons dorénavant vigilants lors de l'instruction des dossiers de demandes de subvention" et demande aux membres de "renouer le dialogue avec ces personnes dont les seules intentions seraient de s'impliquer dans la vie de l'association et de participer à son projet".

Quitter la version mobile