Shit! le polar humoristique avec Planoise pour toile de fond est en vente

Auteur bisontin, Jacky Schwartzmann s’apprête a sorti ce vendredi 3 mars son huitième roman intitulé SHIT! dont l’intrigue se déroule au sein du quartier de Planoise à Besançon. L’auteur qui a grandi dans le quartier, y raconte l’histoire d’un jeune CPE qui débute sa carrière au collège Voltaire et tombe sur la réserve de drogue des dealers de sa cage d’escalier dont il décide de reprendre le business. 

© Élodie R.

Après une vie remplie de jobs alimentaire, Jacky Schwartzmann est désormais un écrivain scénariste qui vit de son métier depuis 2019. C’est un récit de voyage qui lui a permis de se lancer pleinement dans ce métier-passion. L’histoire vraie d’un marathon effectué en Corée du Nord et que l’auteur résume en une phrase "je suis allé en Corée du Nord pour me libérer". Car après ce voyage et le récit qui en découle, plus question pour l’homme de retourner aux petits boulots. Sa décision est désormais ferme et définitive, il sera écrivain. Depuis, l’auteur né à Besançon a déjà écrit sept roman et est sur le point de sortir son huitième intitulé SHIT!

Le point de départ de son nouveau roman lui est venu d’un fait divers lu dans la presse. À Grenoble, la mairie a dû prendre la décision de fermer une crèche après que des dealers eurent fait du local technique leur nouveau point de deal. Une situation qui avait provoqué quelques litiges entre les dealers et les papas des enfants. De là, l’auteur y a tout de suite décelé un potentiel comique "je me suis imaginé que les papas pouvaient changer les serrures et piquer le shit pour se mettre à le vendre pour la crèche. J’avais là le point de départ de mon nouveau roman".

"Supplément de réalisme"

Sauf que dans SHIT! l’histoire ne se passe pas à Grenoble mais bien à Besançon et plus précisément dans un lieu bien souvent défavorablement connu des Bisontins, le quartier de Planoise.

C’est la particularité de l’écrivain, qui se nourrit de son vécu et de ce quotidien qui l’inspire. Tout comme, il a su mettre à profit son ancienne vie en injectant dans la plupart de ses romans ce qu’il a pu observer de ses contemporains, l’auteur écrit sur sa ville notamment pour conférer à ses romans un "supplément de réalisme". 

L’intrigue de son premier roman, Kasso, se déroulait déjà dans la capitale comtoise et lors de salons, l’auteur était fier de partager ses origines mais "personne ne savait où c’était, ça m’agaçait". C’est donc aussi par attachement pour sa ville que Jacky Schwartzmann écrit sur Besançon, un lieu qualifié "d’exotique" par l’un des metteurs en scène avec qui il est d’ailleurs en contact pour adapter l’une de ses histoires.

Robin des bois du shit

Dans son nouveau livre, l’auteur bisontin s’attaque cette fois au trafic de drogue et place l’intrigue de son histoire au coeur même de Planoise. Loin de dépeindre une image idyllique du quartier, l’auteur y narre le récit d’un jeune conseiller principal d’éducation qui, après avoir découvert une planque de shit, se met à le revendre pour en distribuer les bénéfices aux habitants du quartier se muant ainsi en un Robin des bois de la cité. 

© Élodie R.

Oui mais voilà, malgré toutes ses bonnes intentions et face à la réalité du terrain, le CPE "plein de grandes idées humanistes" évolue peu à peu en un redoutable capitaliste du shit, adepte de marketing qui ne va pas tarder à payer les fruits de son récent et fructueux business. Rajoutez à cela beaucoup d’humour et l’histoire s’apparente alors à un polar un peu déjanté sur fond de faits divers. 

L’histoire ne manque d’ailleurs pas de rappeler une série américaine bien connue du grand public et à laquelle fait référence le comédien Thomas VDB dans sa critique du livre où il évoque un "Breaking Bad hilarant à Besançon". 

Un polar qui ne plaira pas à tout le monde… 

Son roman, Jacky Schwartzmann le sait, risque d’agacer les Planoisiens "qui en ont marre que toutes les fictions qui parlent de leur quartier fassent référence aux stups ou aux bandits". L’auteur avoue "comprendre l’agacement des habitants" mais rétorque qu’il écrit "des romans policiers" et qu’il prend donc "les malfrats là où ils sont pour mon histoire" dans le but d’être "cohérent avec l’actualité".

L’écrivain parle pourtant du quartier en connaissance de cause puisqu’il y a lui même vécu jusqu’à ses "5-6 ans" et y passait toutes ses vacances. Il y est d’ailleurs retourné pour les besoins de son roman et a rencontré la CPE du collège Voltaire qui lui a "dépeint la situation" et fait un "brief sur son métier" avant de lui présenter les lieux. 

"Une vision un peu "Bisounours" de Planoise"

L’auteur a également rencontré les bénévoles de l’association Pari qui font du soutient scolaire et lui ont dressé le tableau du Planoise de 2022, "qui ne ressemble pas du tout à celui que j’ai connu". La rencontre a d'ailleurs permis à l’écrivain de le "recadrer car j’avais une vision un peu "Bisounours" de Planoise". 

Malgré une vision "assez triste du quartier", les bénévoles de l’association "ont une super patate, leur public ce sont des gamins qui veulent du soutien donc qui ont une démarche positive". Loin de vouloir stigmatiser l’image de Planoise, Jacky Schwartzmann parle d’ailleurs de son livre comme d’un "regard sur la société plus qu’une critique péjorative".

© Élodie R.

Son livre SHIT! sera commercialisé à compter du vendredi 3 mars. Parallèlement à cela, l’auteur mène plusieurs projets de front. L’écrivain travaille déjà sur son prochain roman ainsi que sur trois projets de films dont l’un pourrait peut-être un jour être tourné… non loin de là !  

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