Ils étaient un peu plus d’une soixantaine à avoir bravé le froid ce mercredi pour répondre à l’appel du collectif Solidarité Migrants Réfugiés (SolMiRé).
Réunis aux côtés de la Coordination nationale des mineurs isolés en lutte et du comité de lutte des professionnels des secteurs social et médico-social, les organisateurs ont dénoncé "une mise à la rue d'enfants étrangers par le Département du Doubs" via des "pratiques d’évaluation expéditives et inhumaines " opérées par le service d'évaluation des mineurs non accompagnés.
Ils alertent également sur le fait que les jeunes déboutés par cette évaluation ne reçoivent leur rapport d'évaluation que des semaines plus tard après la décision du Département et ce, alors même qu'ils sont pourtant accompagnés par des associations. Ce rapport étant pourtant "indispensable pour le jeune afin de faire valoir son droit de recours devant le juge pour enfants". Une situation qui pousse les jeunes à rester à Besançon, "en situation d'errance totale sans repère, ni solution", ajoute encore l'une des membres du collectif SolMiRé. Bien souvent perçus "comme des dangers", le collectif a rappelé que c'est "précisément leur situation de précarité qui les met en danger".
SolMiré a également appelé à "combattre les mesures et lois anti-immigration" afin de permettre entre autres "un logement digne pour toutes et tous" et est également favorable à une "demande de reconnaissance de minorité d’office" du Département. Dans notre vidéo, Gilles Tissot, membre de l’association SolMiRé Besançon, nous explique tout cela plus en détail.
Une cagnotte en ligne pour financer les dépenses liées à la scolarité des jeunes
Le collectif accueille en ce moment 37 jeunes et arrive à saturation de ses moyens. Petite victoire, les jeunes actuellement pris en charge sont tous scolarisés, mais Marion, membre de SolMiRé, a alerté sur une baisse "drastique" des fonds sociaux dans les lycées permettant notamment de prendre en charge les frais liés à la scolarité des jeunes. Inquiète, SolMiRé a donc lancé une campagne de financement en ligne dans le but de réunir 16.000€. "Ce n’est pas rien" a commenté Marion qui rappelle que la campagne "1 repas 1 lit" termine mi-janvier et qu'elle permettra de financer la cantine et l’hébergement des jeunes pris en charge par le collectif.
