Sonorama: Dahoui ne voulait pas “une fête de la merguez”

Dans un entretien accordé à La Presse Bisontine, l’adjoint socialiste à la culture de Besançon revient sur le couac de Sonorama en estimant « qu’aucun festival ne fonctionne du premier coup » et qu’il aurait pu « faire une fête de la merguez qui aurait sans doute été très populaire ». Il est vrai qu’en terme d’impopularité, Sonorama a fait un véritable carton…

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Quasiment tous les Bisontins, y compris les élus de la majorité mais qui n'osent le dire que micro coupé,  estiment que Sonorama n'a pas été à la hauteur des ambitions affichées. Yves-Michel Dahoui lui-même reconnait une nécessaire "remise en cause".

Alors qu'il n'y a eu aucun bilan officiel de l'évènement qui a remplacé Musiques de Rues, ce qui est révélateur du malaise ressenti à la mairie, La Presse Bisontine est le seul média à avoir tenté de faire un dossier complet sur le sujet.

Dans un édito ravageur, Jean-François Hauser, son rédacteur en chef, souligne combien "ce paysage sonore, tel qu'il a été posé artificiellement à Besançon, résonne comme un indécent signal à tous ceux qui pensaient  encore que la culture devait savoir s'adresser au plus grand nombre".

Yves-Michel Dahoui répond: "L'image d'une ville passe par l'ambition culturelle. Je suis adjoint à la culture et pas celui de la convivialité. J'aurais pu faire une fête de la merguez qui aurait sans doute été très populaire. Mais qu'en aurait-il été de l'exigence culturelle ?".

Peut-être que pour l'édition 2010 de Sonorama, Jean-Louis Fousseret, dont on dit qu'il était furax à l'issue de la première édition, devrait doubler l'adjoint à la culture par un adjoint à la convivialité... A moins que les socialistes bisontins estiment désormais que la convivialité c'est trop "ringue".

En tout cas, il y en a encore quelques uns qui osent reconnaitre, mais malheureusement sans se démasquer, que Michel Dahoui est allé trop loin avec Sonorama et trouvent même d'un goût douteux, voire limite, sa métaphore sur les "merguez".

La Presse Bisontine, numéro 104 de novembre, 2 €
Le troisième mercredi du du mois

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