Stein Energy, “dernier constructeur français de chaudières industrielles”, en redressement (CFDT)

Le « dernier constructeur français de chaudières industrielles », Stein Energy, qui emploie une centaine de personnes en Alsace, a été placé mercredi en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Nanterre avec deux autres sociétés du groupe AIT Stein (valorisation énergétique), a annoncé la CFDT.

© Stein energy

Selon la CFDT Métallurgie, la décision vise trois sociétés du groupe: Stein Energy, qui emploie 93 personnes à Cernay (Haut-Rhin); Air Industrie Thermique, installé à Rueil-Malmaison où travaillent 66 salariés; et Brown Fintube, à Thonon-lès-Bains (Haute-Savoie, 37 employés). Sollicitée par l'AFP, la direction du groupe, basée à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), n'était pas joignable mercredi après-midi.

Stein Energy de Cernay "est le dernier constructeur français de chaudières industrielles, fabricant encore et toujours en Alsace", souligne la CFDT dans son communiqué.

"Cette procédure collective a pour but de trouver une solution pérenne pour les sociétés du groupe et pour les emplois des salariés, par un plan de redressement ou de cession", indique le syndicat dans le communiqué.

Ce placement en redressement judiciaire, avec la nomination de "deux administrateurs", est la conséquence d'un "contexte général", marqué notamment par la crise du Covid-19 qui a généré "des retards dans les délais de fabrication et de livraison", et par "la hausse du prix des matières premières", a expliqué à l'AFP la secrétaire CFDT du CSE, Nathalie Luttringer. "On a des commandes en cours", a-t-elle insisté.

"Les projets développés actuellement visent à créer des chaudières de haute qualité, répondant aux problématiques énergétiques et environnementales actuelles", indique la CFDT Métallurgie. Celle-ci "accompagnera les salariés pour que l'emploi et les compétences soient préservés" et reste "en alerte sur les possibilités d'une reprise sérieuse des établissements".

Un nouvelle audience visant à statuer sur la poursuite d'activité est prévue le 29 juin 2022 devant le tribunal de commerce de Nanterre, selon Mme Luttringer.

Quitter la version mobile