Suisse : le James Bond parachutiste de la cérémonie des JO de Londres se tue

Le Britannique Mark Sutton, le James Bond parachutiste de la cérémonie d’ouverture des JO de Londres 2012, qui s’est tué mercredi en Suisse lors d’un saut de l’extrême, « était tout sauf une tête brûlée », a assuré jeudi à l’AFP l’un de ses confrères, Roch Malnuit.

"C'était une figure reconnue dans le milieu", "quelqu'un de très réfléchi qui faisait parti des meilleurs de sa discipline", a souligné le Français Roch Malnuit, qui participait au rassemblement de base jump au cours duquel s'est produit l'accident, sans en être témoin direct.

Mark Sutton, 42 ans, s'est écrasé mercredi sur une crête près de Martigny, à côté de la frontière française, au cours d'un rassemblement de trois jours de vol en "wingsuit", une combinaison en forme d'ailes, organisé à Chamonix par Epic TV, une chaîne locale de télévision sportive.

L'événement regroupait une vingtaine d'adeptes parmi les "meilleurs et les plus expérimentés" de ce sport de l'extrême dans le but notamment de réaliser des vidéos lors de sauts réalisés pour partie en Suisse. "Il ne s'agissait pas d'une compétition", a souligné Roch Malnuit.

Le wingsuit est un sport extrême qui consiste à planer grâce à une combinaison en forme d'ailes, en sautant d'une falaise ou d'un avion à quelques centaines de mètres du sol, avant d'ouvrir un parachute. L'été 2012, la commune de Chamonix avait interdit la pratique de ce sport à la suite de deux accidents graves, avant d'en autoriser de nouveau la pratique cet été depuis le Brévent, sauf entre 10H00 et 15H00 pour éviter tout accident avec des parapentistes.

Cet été, deux accidents mortels ont endeuillé la discipline: le 26 juillet, un Allemand s'est tué en percutant un éperon rocheux à Chamonix et le 13 août un autre base jumper a trouvé la mort en Isère. Le premier aurait mal évalué sa trajectoire tandis que le second n'aurait pas eu le temps d'ouvrir sa voile.

 "C'est un sport impressionnant certes, mais nous ne sommes pas des fous furieux, nous disposons de GPS et de laser pour mesurer la distance à laquelle nous devons déclencher notre parachute", a expliqué M. Malnuit 

Né à la fin des années 70 aux USA, le base jump, qui a fait son apparition en France dans les années 80, connaît un développement croissant et compte aujourd'hui environ 200 pratiquants, selon M. Malnuit.

(Source : AFP)

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