Suspicion de GHB dans des lieux de nuit à Besançon : attention à vos verres !

Antoine, un Bisontin de 27 ans, pense avoir fait la mauvaise expérience de goûter au GHB, plus communément appelée « la drogue du violeur » lors d’une soirée fin décembre 2018 dans un bar à Besançon. Son principal symptôme : le black out alors que la soirée venait de commencer. D’autres témoignages racontent la même expérience…

© Free-Photos/Pixabay

Antoine nous raconte sa soirée du vendredi 22 décembre 2018 pendant laquelle il est DJ dans un lieu de fête à Besançon. Juste après avoir bu trois verres de bière et mis un disque sur sa platine pour ambiancer les clients, il ne se souvient de rien "à part quelques petits épisodes" de cette soirée. "Je me suis réveillé le lendemain matin en n’étant pas bien, différent d'une gueule de bois", nous précise-t-il. "Je trouvais qu'il y avait quelque chose de bizarre et en discutant de mon état avec mon entourage, j'ai découvert que j'avais été drogué au GHB". 

"Une copine s'est réveillée sur un parking" 

Après avoir raconté sur Facebook et à force d'en parler autour de lui, Antoine se rend compte qu'il n'est pas le seul à avoir vécu cette amère expérience à Besançon. Les témoignages qu'il nous rapporte se sont déroulés au cours de ces quatre derniers mois.

Notamment fin septembre 2018, Antoine a bu un verre de vodka avec une amie rue Claude Pouillet en pleine soirée étudiante. Quelques jours plus tard, elle lui demande s'il n'a pas mis quelque chose dans son verre, car elle n'a plus aucun souvenir de sa nuit après leur entrevue. La jeune femme a réalisé un test qui s'est avéré "positif" au GHB.

"J'ai également une amie qui s'est réveillée par terre sur un parking sans aucun souvenir de sa soirée", ajoute Antoine.

"C'est pas dans le but de violer, mais de voler"

Selon Antoine et les divers témoignages d'hommes et de femmes victimes du GHB, fort heureusement, "aucune agression sexuelle" ne se serait produite. "Je n'ai pas l'impression que les personnes qui font ça ont pour objectif de violer, mais plutôt de les voler", indique le jeune homme.

D'autres témoignages, cette fois-ci pendant un festival à Besançon, décrivent des lycéennes victimes de vols et n'ayant aucun souvenir. Serait-ce lié ?

Où cela se déroule-t-il ?

D'après les témoignages, aucun bar ni aucune discothèque ne sont épargnés ou ne sont une cible principale du ou des "distributeurs de GHB" à Besançon.

C'est pourquoi toutes et tous doivent être extrêmement vigilants et ne doivent pas laisser leur verre sans surveillance ! Il est également conseillé de garder son verre devant soi quoiqu'il arrive. Bien sûr, il faut éviter de boire dans le verre d'une autre personne. 

La police invite les victimes à signaler ou porter plainte au commissariat de Besançon

Contacté ce jeudi matin, le commissaire Kmyta nous précise "qu'aucun constat n'a été fait au commissariat de Besançon pour l'instant" en rapport avec du GHB ou des pertes de connaissance en soirée. Il appelle cependant les victimes à signaler ou déposer plainte au commissariat.

En cas de doute, les victimes sont invitées à réaliser un test pour savoir si elles ont été droguées à leur insu dans les 12 heures après l'acte (les traces de GHB disparaissent de l'urine 12 heures après la prise).

Quels sont les effets du GHB ?

Attention ! Selon Drogue Info Service, avec le GHB, la marge entre les doses actives et le surdosage est faible, les effets secondaires, en fonction de leur intensité et de leur persistance, doivent alerter :

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