Suspicion d’empoisonnements : “On est comme les victimes, on veut la vérité !”

Le président de la chambre de l’instruction, Gilles Raguin, a décidé de la publicité restreinte des débats, sur demande de l’avocate générale, afin d’éviter que des « éléments couverts par le secret de l’instruction » ne soient évoqués devant la presse. Décision qu’a déploré Me Randall Schwerdorffer, l’avocat de l’anesthésite.

Randall Schwerdorffer regrette la publicité restreinte des débats

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Tendu, le visage fermé, le praticien âgé de 45 ans, s'est présenté mercredi matin devant la Chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Besançon, vêtu de jeans et d'une chemise noire, accompagné de son épouse et de sa fille. Les juges rendront leur décision dans la journée. Il espère rester libre, plaidant son innocence et contestant catégoriquement les faits d'empoisonnement qui lui sont reprochés.

"Beaucoup de choses ont été dites, il n'y aura pas plus de dégâts de fait. Les dégâts ont déjà été faits", a déclaré devant les juges le médecin, qui conteste catégoriquement les accusations portées à son encontre et demandait que le débat reste public. 

"Nous sommes effondrés", a déclaré l'épouse du médecin après la décision des juges de ne pas rendre public le débat. "On est comme les victimes, on veut la vérité. On voulait que notre avocat puisse expliquer pourquoi mon mari est innocent" publiquement, a-t-elle ajouté. "Nous refuser ce droit, c'est dur".

Plusieurs victimes présumées sont venues assister à l'audience publique, accompagnées de leurs avocats. Après sa mise en examen pour "empoisonnement avec préméditation", le 6 mars 2017, le praticien avait été laissé libre sous contrôle judiciaire par le juge des libertés et de la détention. Il a interdiction d'exercer, de paraître sur les lieux et obligation de verser une caution de 60.000 euros.

(Avec AFP)


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