Tir sur une nourrice : l’auteur des coups de feu avait déjà été condamné pour agression

Connu dans le village pour des problèmes de voisinage et déjà accusé pour l’agression d’une voisine, l’octogénaire qui a gravement blessé une nourrice jeudi 31 janvier à Malans en Haute-Saône a été placé en garde à vue et auditionné ce vendredi 1er février au matin pour éclaircir ses motivations.

L'auteur des coups de feu qui ont grièvement blessé une nourrice à Malans était connu pour des problèmes de voisinage, a indiqué la mairie. La victime, une voisine du suspect, était toujours entre la vie et la mort vendredi matin, selon les gendarmes.

Placé en garde à vue, l'octogénaire n'a pas contesté avoir tiré plusieurs coups de son fusil de chasse sur la nourrice qui déambulait avec une poussette et une petite fille de deux ans au moment des faits. Il était auditionné vendredi matin pour éclaircir ses motivations.

"Depuis qu'il s'est installé ici, il y a une dizaine d'années, cet homme pose des problèmes récurrents de voisinage et d'incivilité", a indiqué Jean-Luc Berceot, maire de la petite commune de 130 habitants, décrivant un homme caractériel et irascible. L'octogénaire avait déjà été condamné par le tribunal correctionnel de Vesoul pour l'agression, sans arme, d'une de ses voisines. Il faisait l'objet de plusieurs signalements, dont une pétition pour alerter les autorités, a-t-il ajouté.

L'agression pour laquelle il a été condamné avait été menée sans arme, il n'y avait pas de raison objective de retirer son fusil à ce chasseur, ont pour leur part indiqué les gendarmes.

L'assistante maternelle, âgée de 52 ans, a été touchée par plusieurs plombs jeudi peu avant midi, près de son domicile, alors qu'elle allait chercher trois enfants à la descente du car scolaire. Les enfants et le chauffeur ont été pris en charge par une cellule de soutien psychologique. La victime, qui a perdu son oeil gauche, a été opérée jeudi au CHU de Besançon. Les projectiles ont été retirés, mais les médecins estiment que son pronostic vital est toujours engagé vendredi matin, a signalé la gendarmerie.

(source : AFP)

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