Trafic de Kalachnikov près de Belfort : un supposé client Corse interpellé

Un Corse de 40 ans, pouvant être un client du trafic, a été interpellé samedi dans l’est de la France lors de l’opération menée par des enquêteurs de la PJ parisienne, qui a permis la saisie d’une importante quantité de Kalachnikov et d’explosifs

Ce quadragénaire originaire de Balagne a été interpellé en possession de plusieurs armes à la sortie du domicile d'un des mis en cause dans le trafic et serait, selon les premiers éléments de l'enquête, un client du réseau. Il est connu de la justice pour des affaires de droit commun et avait été entendu dans des affaires liées à Armata Corsa, un groupe armé nationaliste corse, aujourd'hui disparu.  L'homme a été placé en garde à vue, qui peut être étendue à 96 heures dans ce cas.

Enquête de la PJ de Paris sur un trafic d'armes

Samedi, les enquêteurs de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) parisienne, qui agissaient dans le cadre d'une enquête ouverte depuis plusieurs mois sur un trafic d'armes, avaient mis la main sur une importante quantité de fusils d'assaut Kalachnikov et d'explosifs entreposée dans un garage à Danjoutin, dans la banlieue de Belfort.

Selon une source proche de l'enquête un autre suspect avait été alors interpellé, un homme présenté comme un "amateur, collectionneur et bricoleur" d'armes. Par ailleurs, les démineurs avaient dû intervenir pour détruire les explosifs retrouvés dans la cache.

La découverte de ce stock faisait suite, cinq jours plus tôt, à la saisie par les douanes en Moselle de six Kalachnikov et de munitions dans un véhicule immatriculé en Bosnie.

L’utilisation des armes de guerre s’est banalisée

L'utilisation des armes de guerre s'est banalisée en quelques années en France, armant aussi bien les petits voyous que le grand banditisme. La Kalachnikov a notamment été utilisée lors de plusieurs règlements de comptes dans les Bouches-du-Rhône, qui ont tué 19 personnes depuis le début de l'année.

Selon des spécialistes, le prix d'une Kalachnikov sur le marché noir oscille entre "500 euros pour une arme de mauvaise qualité" et de "1.000 à 2.000 euros" pour une arme venue de l'ex-Yougoslavie, source principale du marché français.

(source : AFP) 

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